Sharpei "blog" Connection

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lundi 11 juillet 2011

World Dog Show

Jeudi 7 juillet, je suis allée admirer les shar-pei au World Dog Show. Il y avait environ 150 shar-pei inscrits. Beaucoup de brush, de couleur fauve, et souvent les mêmes lignées qui reviennent, mais globalement ça valait le coup d'oeil.

Bravo à tous les exposants (et leurs chiens) qui sont parfois restés près d'une heure (voire plus ?) sur le ring tellement les classes étaient nombreuses ! Rien que de les regarder j'en étais fatiguée !

Pour l'anecdote, sous mon nez s'est déroulé un étrange manège lors de la classe intermédiaire femelle. Un exposant étranger a appelé à deux ou trois reprises un "aide" pour qu'il apporte sur le ring un spray anti-dérapant qu'il pulvérisait à gogo sur les coussinets de sa chienne, au demeurant magnifique, pour que ses allures soient meilleures probablement (car je n'ai vu aucun chien glisser sur la moquette). Vers la fin de sa présentation, il s'est même permis de pulvériser de l'eau sur le poil du chien, lui en mettre dans la gueule et même lui donner quelques claques (pas violentes, je vous rassure) pour réveiller un peu son chien. Je pense que ce petit manège très peu discret n'a pas échappé au juge qui a ignoré cette belle chienne pour son choix final.

Le site de l'exposition n'était pas mal mais ce n'était pas toujours facile de trouver le bon ring. Il y avait des stands variés : du tapis roulant pour chien à l'artiste peintre, en passant par le purificateur d'air ou le produit qui empêche l'urine de votre chien de griller votre gazon (d'ailleurs j'aurais dû m'attarder sur celui-ci...).

Le vendredi, c'était le championnat de France, que j'ai délibéremment zappé car j'en ai vraiment marre que les visiteurs ne soient autorisés à entrer dans les expos qu'à partir de 10h00 alors que les jugements commencent à 8h30. Tant pis !

samedi 9 juillet 2011

L'AFPSP marque des points

Nous ne faisons partie d'aucune association de la race (sauf SOS Shar-pei), mais quand l'une d'elles organise un événement d'un intérêt évident, on ne peut que le signaler et l'encourager.

La 1ère rencontre mondiale des amateurs et éleveurs de shar-pei, organisée par l'AFPSP (Association française pour le shar-pei) à l'occasion du World Dog Show, étant ouverte à tous, on s'y est rendu. Et on n'a pas été déçu !

Une petite promenade avec les chiens pour se mettre en jambe puis un accueil convivial dans la salle de réception d'un hôtel pour assister à trois présentations très intéressantes : le voyage en Chine à la recherche des origines du shar-pei, présenté par la pétulante Julie Le Follotec ("Sha Pei Gou"), l'évolution du shar-pei, illustré de nombreuses photos, par l'Américaine Loretta Anders (affixe "Jade East") et des informations sur la recherche sur la FSF et l'amyloïdose menée par Antagène, présentées par le Dr Anne Thomas. Un pot de l'amitié et quelques "surprises" proposées par l'association ont clos l'événement.

Voilà le genre de manifestation qu'on aimerait se voir développer en France. L'AFPSP semble avoir pris le taureau par les cornes.

jeudi 30 juin 2011

Une page se tourne

Après s'être investis pendant des années dans le club canin de notre ville, nous avons décidé de reprendre notre liberté. Nous n'étions plus très motivés pour participer à la vie du club et on n'adhérait pas à la ligne de conduite (ou bien son absence) mollement approuvée dans la mauvaise foi ambiante.

On a toujours pris du plaisir à faire nos cours, le contact avec les adhérents était très enrichissant. On ne regrette en rien notre investissement. On y a passé du bon temps, beaucoup appris, mais il faut savoir mettre un terme aux choses avant qu'elles ne deviennent véritablement désagréables.

Cela va nous laisser un peu de temps libre pour souffler... et penser à d'autres projets.

lundi 25 avril 2011

Congrès du MFEC - dimanche 24 avril

J'avais adoré le livre de Dominique Guillo (« Des chiens et des humains » http://ruedusharpei.free.fr/Biblio/...), j'étais donc très heureuse de pouvoir assister à sa conférence sur la relation humains-chiens. Chercheur en sociologie et anthropologie, il est partisan d'une voie, en science sociale, dont l'objet n'est pas la psychologie de l'homme ou de l'animal mais le lien entre les deux. Le chien est un animal particulier car c'est le premier animal domestiqué qui l'aurait été vers -35000 ans alors que l'agriculture ne se serait développée que vers -9000 ans et que la chèvre et le mouton auraient été domestiqués vers -8000 ans. Le chat, lui, serait apparu il y a -7000 ans environ auprès des humains. Une différence vertigineuse. Le chien a toujours eu une grande variété d'usage, un véritable « couteau suisse »  comme le dit Dominique Guillo ! Reste à savoir si le chien a véritablement été domestiqué par l'homme ou s'il a domestiqué l'homme ! L'ancêtre du chien se serait rapproché petit à petit des campements humains et se serait nourri des déchêts des humains. Le chien aurait un ancêtre commun avec le loup mais ne serait pas un descendant du loup. D'ailleurs le chien peut être considéré comme un animal sauvage. Il n'est pas dénaturé, comme certains le pensent, parce qu'il vit avec les humains, tout simplement parce que sa niche écologique c'est la société humaine ! La vie sociale entre un chien et un humain est très différente de celle entre humains mais ce n'est pas pour ça qu'il n'y a pas de relation sociale. L'anthropomorphisme c'est utiliser de la psychologie humaine pour expliquer le comportement des animaux. Mais le problème n'est pas de savoir si ce sont des catégories humaines ou pas mais de voir si elles ne sont pas utilisées de manière injustifiée. Il peut être aussi compliqué de comprendre un chien que de comprendre un autre humain. Il n'est pas évident que le langage facilite l'accès à l'esprit d'autrui car il n'est pas fiable et constitue un puissant élément de tromperie. Quant à la place du chien dans les sociétés actuelles, on constate que lorsque les sociétés se développent, partout dans le monde, les classes moyennes ont davantage de chiens. Mais on remarque que pour certaines personnes, l'amour des bêtes serait lié à une haine de l'humanité. D'ailleurs les nazis avaient une politique de protection des animaux, qui servait aussi à dévaloriser une partie de la population humaine. La présence du chien en ville n'est pas non plus liée à un repli sur soi et une diminution de la sociabilité car on remarque que ce sont surtout les familles avec enfants qui possèdent un chien. Le chien est aussi un catalyseur social et crée du lien entre humains. L'interrogation finale sera : peut-il exister une culture entre deux espèces différentes ? Cela constitue le prochain chantier du sociologue.

Catherine Collignon, éducateur de chiens de compagnie, nous a fait un exposé rapide (par manque de temps!) mais toujours bien illustré de vidéos de cas pratiques qu'elle a eu en clientèle. Elle a évoqué plusieurs notions dont il faut tenir compte lorsqu'on souhaite interagir avec un chien et l'éduquer correctement. Il faut développer une relation de confiance avec le chien, n'utiliser que la récompense positive ou la punition négative (ce dernier concept n'est pas toujours aisé à visualiser mais la vidéo a bien aidé!), savoir lâcher prise et ne pas être trop exigeant avec son chien, prendre conscience que c'est le chien qui nous indique ce qu'il faut faire (bien l'observer en interagissant avec lui pour savoir comment agir de notre côté) . En fait, comme le souligne Catherine : « nous pouvons tout leur apprendre à partir du moment où nous leur en donnons l'envie » et « l'éducation est et restera une histoire de communication interspécifique. »

Lisa Leicht est praticienne Tellington TTouch, méthode qui, selon elle, favorise des rencontres respectueuses entre les espèces. Elle sert à augmenter le bien-être et gérer le stress, influencer positivement le comportement, établir une communication claire entre l'animal et l'homme, approfondir la relation. Elle améliorerait, entre autre, la capacité d'apprentissage et l'équilibre physique, émotionnel et mental ainsi que la communication. Cette méthode est accompagnée de toute une philosophie qui repose sur la qualité de la relation entre l'humain et l'animal. Il s'agit de massages selon des mouvements précis, qui peuvent être accompagnés d'exercices de guidage ou d'outils particuliers (comme des bandes ou un t-shirt par exemple). En tout cas, ça donne bien envie d'essayer !

Pour clôturer le congrès, Tonio Ruiz, éducateur canin, très impliqué dans la protection animale, présente différents musées du chien. Souhaitant en créer un lui-même pour abriter une grande collection d'objets, c'est avec passion qu'il peut nous parler de ces objets du monde canin d'autrefois ou bien représentant de manière plus ou moins insolite nos compagnons à quatre pattes.

Un congrès de grande qualité, comme toujours ! Rendez-vous en 2013 pour le prochain !

dimanche 24 avril 2011

Congrès MFEC - samedi 23 avril

Le matin, Jennifer Messer, psychologue, éducateur et vétérinaire canadienne nous donne de nombreux indices sur la manière de gérer un cours pour chiots avec succès. Illustré de nombreuses vidéos, son intervention fixe les objectifs, les équipements, la composition et le programme d'une telle classe. Inutile d'investir dans des objets coûteux, le but est de familiariser le chiot avec son environnement et de reproduire ce qu'il est susceptible de retrouver dans son quotidien : bruit fort, obstacles divers, autres chiens, humains plus ou moins bizarres (avec béquilles, parapluie, chapeau, etc.). La liste des « super6 » à inculquer sont : socialisation, morsure inhibée, prévention de la garde de ressources, obéissance à des ordres simples, prévention des problèmes de comportement et aider les propriétaires à voir leur chiot comme normaux et combattre les mythes. Les chiots sont acceptés à partir de 7-8 semaines, à condition d'avoir eu leur première injection de vaccin une dizaine de jours plus tôt. La composition du cours devra tenir compte de l'âge du chiot mais aussi de sa race car il y aura des différences de tempérament. Récompenser les chiots lorsqu'ils agissent bien mais ne pas oublier les maîtres, car on ne peut pas utiliser des méthodes positives sur les chiens sans les utiliser sur les maîtres. Il faut parler positivement et encourager le maître. L'éducateur ne doit pas faire de favoritisme et équilibrer son temps entre chaque équipe, les questions ne nécessitant pas une réponse devant tout le groupe devront attendre la fin du cours. Pour plus de 6 chiots, il est nécessaire d'avoir un assistant. Jennifer Messer donne aussi quelques indices sur la gestion des enfants des clients qui peuvent parfois être pénibles et perturber les cours. Les gens apprenant différemment, il est important d'avoir une explication visuelle, auditive, de faire pratiquer l'exercice et d'avoir un résumé du cours à remettre au client, accompagné de devoirs, car le travail s'effectue surtout à la maison. Il est intéressant de lancer certains jeux pendant le cours qui, non seulement vont remotiver les troupes mais aussi consolider ce qui a été appris. Et bien sûr les sessions de liberté pour les chiots devront être supervisés afin que chaque chiot puisse se sentir le plus à l'aise possible. Plein d'autres informations et idées sympas à mettre en place qui donnent envie de s'y mettre tout de suite !

Pour l'après-midi, on repart dans le domaine scientifique, avec l'intervention du Hongrois Péter Pongracz, éthologue, qui nous fait un exposé brillant de ses recherches sur les vocalisations canines. Il est vrai que les aboiements sont davantage considérés comme une nuisance que comme un sujet scientifique digne d'intérêt. Et pourtant ça l'est ! Les moyens de communication du chien sont chimique, visuel et acoustique. Le premier n'étant pas utilisable par les humains, le deuxième prêtant souvent à confusion, reste le troisième. Il y a eu des expériences sur l'interprétation des aboiements par les humains. Ce qui ressort c'est que plus le son est grave, plus il nous semble agressif et plus l'intervalle entre les aboiements est faible, plus il paraît agressif aussi. Le plus surprenant c'est qu'on obtenait les mêmes résultats que l'humain ait possédé ou non un chien. Même les enfants en dessous de 8 ans parvenaient à reconnaître le contexte de l'aboiement. La conclusion de l'étude serait que les aboiements sont informatifs pour les humains (et les chiens) et qu'ils peuvent résulter de la co-existence chien-humain et servir principalement à la communication interspécifique. Ce qui expliquerait pourquoi le chien conserve ses aboiements en devenant adulte alors qu'ils sont très peu utilisés par les autres canidés sauvages.

L'étude ne cantonne pas aux aboiements puisque Péter Pongracz a aussi travaillé sur les grognements que l'on retrouve principalement dans 3 contextes : menace défensive ou offensive, compétition pour la nourriture, jeu social. Il apparaît alors que le grognement véhicule des informations : taille du chien, état émotionnel et information contextuelle.

Tout ça m'a quasiment donné envie d'enregistrer les aboiements de mes chiens et d'en faire une bibliothèque sonore contextuelle !

vendredi 22 avril 2011

Congrès du MFEC - vendredi 22 avril

On entame la journée avec Dominique Autier Dérian, vétérinaire comportementaliste et éthologue avec le sujet de la discrimination visuelle de l'espèce chez le chien. L'expérience qui a été mise en place est très lourde mais se révèle très intéressante. Savoir si un individu est de son espèce ou pas est un préalable à toute interaction tellement évident qu'on n'y pense pas consciemment. En effet, on interagit différemment si l'individu est un humain ou un mouton par exemple.Les chiens ont une grande variabilité morphologique par rapport aux espèces sauvages donc on peut se demander s'il parvient à reconnaître les individus de sa propre espèce par rapport à d'autres. Pour mener à bien l'expérience, il faut s'assurer que le chien peut procéder à des catégorisations à partir d'images en 2D car il devra choisir entre deux images qui représenteront des rêtes d'animaux sauvages et domestiques, de chiens et d'humains. Et bien figurez-vous que le chien sait reconnaître la tête de ses congénères par rapport à celle d'autres animaux. L'image de la tête constitue donc un stimulus qui permet, à elle seule, la discrimination.

L'intervention de Géraldine Verplancke concernait ses recherches sur la communication homme-chien lors d'un exercice d'agility. La question de départ était de déterminer quelle est l'influence des ordres vocaux et du langage corporel pour guider un chien en mouvement. Après l'analyse de 40 équipes sur un même exerice d'agility simplifié, la conclusion d'impose : on constate de meilleures performances (quel que soit le niveau de compétence de l'équipe) lorsqu'il n'y a pas d'utilisation de la voix et que le maître pointe et regarde l'obstacle. Par contre, l'échec est lié principalement au fait de donner beaucoup d'ordres de direction. Pour sa part, le chien est plus performant lorsqu'il n'aboit pas et qu'il regarde l'obstacle. Or le chien regarde davantage l'obstacle quand son maître est silencieux ! Idem pour les aboiements. Et c'est particulièrement vrai pour les équipes novices en agility. On dirait que les terrains d'agility vont être plus calme !

Séverine Belkhir revient pour nous montrer comment le chien apprend dans un contexte social. Etre un animal social favorise l'apprentissage. Le chien est capable de résoudre une tâche montrée auparavant par l'humain. Il existe différents types d'apprentissage qu'il faut différencier car le chien n'apprend pas uniquement par imitation. A savoir que le chien exécute mieux une tâche lorsqu'il obseve un autre chien effectuer la même tache.

L'après-midi est consacré à la loi sur les chiens dangereux avec l'intervention de Michèle Jeanmart sur son expérience de formation des maîtres et les reflexions de chacun sur le sujet. Jean-Pierre Ollier, éleveur de rottweiler évoque le drame de certains éleveurs de race catégorisés qui ont l'impresson de vendre des chiens qui se retrouvent trop souvent euthanasiés pour rien. Il dénonce aussi l'effet de mode d'une race de chien où tout le monde s'engouffre, produit n'importe quoi, dont des chiens peureux et agressifs qui risquent de mettre la race à l'index.

Daniel Fontana, spécialiste cantonal des affaires canines du canton de Fribourg, en Suisse, nous évoque comment ce canton suisse gère la problématique des chiens dits dangereux. A savoir que depuis 2003, en Suisse, le chien n'est plus un meuble mais un être vivant à respecter. Les lois ont donc dû s'adapter. Désormais on vise au bien-être du chien. Il y a donc interdiction formelle du collier électrique et du collier à pointe. Le collier étrangleur et le collier anti-spray sont uniquement tolérés sous certaines conditions. Quant aux morsures de chien, elles font l'objet d'une déclaration. Il y a un entretien avec le détenteur et la victime, et des mesures sont préconisées, principalement des mesures éducatives. Les 14 races de chiens "listées" n'ont pas besoin de porter la muselière (sauf pour les chiens des touristes!). A noter que les cas de malltraitance sont davantage punis qu'en France et il est possible d'interdire à vie la possession d'un animal. Tout futur détenteur de chien doit suive un cours théorique de 4 heures chez des éducateurs canins formés. A noter qu'il y a un impôt sur le chien en Suisse. Plein de bonnes idées qui sont plus raisonnables que nos lois votés sous le coup de l'émotion et qui ne correspondent à rien de logique.

jeudi 21 avril 2011

Congrès du MFEC - jeudi 21 avril

Le 5ème congrès international du l'éducation et du chien de compagnie se déroule en ce moment à Angers (ville très agréable). C'est un événement incontournable pour tous ceux qui s'intéressent à l'aspect scientifique du chien et son éducation. Vous pensez bien que je n'allais pas rater ça !

Florence Gaunet entame la journée. Chercheuse au Muséum national d'histoire naturelle, elle nous montre l'envers du décor lorsque l'on est éthologue. Tout d'abord, il faut poser une question, quitte à la reformuler après avoir étudié toute la bibliographie sur le sujet, bibliographie essentiellement en anglais et onéreuse soit dit en passant. Ensuite il va falloir imaginer une expérience qui pourra répondre à cette question, choisir les "cobayes", tout mettre en place, pour finalement observer, collecter les informations, les organiser, les analyser et les interprêter. Beaucoup plus de temps passé en paperasse qu'en observation ! Pour un résultat qui peut nous paraître, à nous personne lambda possédant un chien, évident et conforme à ce qu'on pouvait interprêter de notre vie quotidienne aux côtés de notre compagnon. Oui mais voilà, le chercheur fait preuve d'une rigueur scientifique qui va cautionner et valider ces observations. Et des études sur le comportement du chien il n'y en a pas beaucoup ! Le chien fait tellement partie de notre quotidien qu'il intéresse peu les chercheurs. L'animal sauvage attire davantage les faveurs de l'éthologue.

La deuxième conférence de la matinée était menée par la volontaire Geneviève Bernardin qui s'interrogeait sur la place du chien en ville. Ses actions en partenariat avec la communauté urbaine de Lyon sont variées (promenades canines, activités chiens-enfants, place du chien dans les transports en commun...) et montrent sa volonté de ne pas cloisonner la ville mais au contraire l'ouvrir à tous. Sous le concept attirant et en vogue de "politique du vivant en ville", il s'agit de transformer nos villes en lieu d'échange et de complémentarité entre l'humain, l'animal et le végétal. Il faut des espaces ouverts où tout le monde puisse se cotoyer. Il est important aussi de renouer le lien entre enfants et chiens, qu'ils puissent se rencontrer librement. Il faut intégrer les animaux au tissu urbain et non les mettre de côté. Ce sont des idées qu'il n'est pas facile de mettre en place tellement il y a de méfiance envers les chiens qui, dans l'esprit de certains citoyens, ne représentent que des nuisances (les fameuses déjections canines !). C'est une démarche pluridisciplinaire faisant appel à tous les acteurs du tissu urbain mais l'évolution semble déjà en marche dans certaines communes. Et c'est tant mieux !

L'après-midi, c'est Séverine Belkhir qui nous a parlé du bien-être en collectivité canine.Même si cela concerne principalement les refuges (ou les élevages), l'observation du bien-être de l'animal se fait aussi chez soi. Doctorante en éthologie, elle étudie l'organisation sociale dans des groupes de chiens vivant en refuge et fait partie de l'équipe du refuge de l'AVA (Aide aux vieux animaux).

Pour évaluer le bien-être du chien, il faut savoir quels sont ses besoins, quels sont les indicateurs de mal être, les comportements normaux, ceux qui sont anormaux, etc. Sachant qu'il y aura une variabilité d'un individu à l'autre. Par exemple certains chiens pourront être stressés par la présence d'un humain ou d'un autre chien dans leur enclos alors que d'autres seront au contraire plus apaisés. Les signaux de stress devront être reconnus pour déterminer quels sont les agents stresseurs. Puis, afin de favoriser le bien-être de l'animal, on va pouvoir aménager l'environnement : aménagements "animés" (congénères, humains...), aménagements "inanimés" (aliments à rechercher, jouets, plateformes...). Les mentalités évoluent et la notion de "bien-être" creuse son chemin et commence timidement à être prise en compte par nos politiques.

Voilà pour aujourd'hui !

mercredi 23 mars 2011

Progrès dans la recherche sur la fièvre familiale du shar-pei

Pourquoi un tel enthousiasme dans le milieu du shar-pei ces derniers jours ? Les recherches menées depuis quelques années sur la fièvre familiale du shar-pei se traduisent par des résultats intéressants.

En effet, l'acide hyaluronique (ou hyaluronane) qui est à l'origine de la peau épaisse et des plis du shar-pei, joue un rôle important dans la maladie. Lorsqu'il est endommagé, il peut "alerter" l'organisme d'un danger et le pousser ainsi à produire une réponse inflammatoire exagérée pouvant s'exprimer par des fièvres.

L'étude publiée récemment confirme que la présence de multiples copies du même gêne provoque la production d'acide hyaluronique. Tous les shar-pei possèdent au moins une copie supplémentaire, mais plus il y a de copies, plus il y a de hyaluronane, et plus il y a de risque qu'il se dégrade, menant ainsi à un état inflammatoire qui peut favoriser l'amyloïdose.

Un test génétique devrait voir le jour prochainement, reposant sur cette mutation, et permettant d'identifier les chiens qui seraient les plus à risque afin, éventuellement, de les écarter de la reproduction mais aussi de mieux agir préventivement sur leur santé.

Reste à connaître le mode de transmission de cette particularité génétique. Il y a encore du travail, mais le principal c'est d'avancer !

Voici l'article original (anglais) : http://www.plosgenetics.org/article...

samedi 8 janvier 2011

Paris Dog Show - Etika classée !

Petite matinée sympa au Paris Dog Show !

Etika a joué la belle, a rencontré plein de chiens différents et semblait bien contente d'être là.

Notes du juge (M. Istas) :

Dentition complète en ciseau
Chienne correcte dans son ensemble
Bonne tête
Bonne construction
Limite de taille
Un peu trop enrobée
Bon fouet
Mouvement correct
Croise à l'avant

Qualificatif : excellent
Classement : 4ème

J'avais bien dit qu'elle était grosse la Choupinette ! C'est un grand gabarit mais honnêtement je pense qu'elle reste dans la limite à 50-51 cm. Le juge nous a fait comprendre que si elle n'avait pas été aussi enrobée, elle aurait été mieux classée. En réalité on s'en balance du classement, on était là pour le fun !

vendredi 7 janvier 2011

Paris Dog Show

Demain, samedi 8 janvier, on sera au Paris Dog Show, à Vincennes, avec Etika Mei-Li.

Il devrait y avoir une trentaine de shar-pei.

Etika est inscrite en classe jeune.

Ce que le juge risque de lui trouver comme défaut : trop grosse (oups), masculine (baraquée la gonzesse) et manque d'encolure. Mais on n'est pas à l'abri non plus d'un pétage de plomb de la Choupinette (petit nom d'Etika).

Résultat des courses demain soir sur le blog (si j'ai le courage) sinon dimanche !

jeudi 30 décembre 2010

Sharpei Connection c'est terminé !

Créé en 2003, Sharpei Connection a été le témoin de notre cheminement dans le monde canin et plus précisément dans celui du shar-pei.

Il était temps qu'il change un peu ! Après pratiquement huit ans de bons et loyaux services, un petit toilettage du code html était nécessaire mais la structure du site ne varie pas beaucoup. Sharpei Connection se métamorphose en Rue du Sharpei à cette nouvelle adresse : http://ruedusharpei.free.fr/

N'oubliez pas de modifier l'adresse dans vos favoris !

Nous en profitons, les cinq shar-pei de la maison et nous-mêmes, pour vous souhaiter une excellente année 2011 !

A bientôt !

Carole & Arnaud

voeux2011

mardi 23 novembre 2010

Shar-pei et associés

Après l'AFPSP, association concurrente du SPCF, club de race, voici venir le CASP, association concurrente de l'association concurrente du SPCF.

Si on peut parfois dire que les ennemis des ennemis sont des amis, il semblerait que ce ne soit pas toujours le cas. Tous ont le même objectif : détrôner le club de race officiel. Et ça on ne peut pas leur en vouloir car le SPCF est moribond depuis longtemps. Tous ont la même volonté : travailler ensemble pour le bien du shar-pei. Dans les faits, ils veulent bien travailler ensemble.... mais ça dépend avec qui.

On va alors assister à une sorte de surenchère : et je te sors ma tête d'afffiche qu'est meilleure que la tienne, mon site qu'est mieux, mon forum plus intéressant, mon nombre de fans sur facebook plus important... avec peut-être (il faut l'espérer) : mes actions pour la race sont utiles !

Tant qu'il y aura des humains, il y aura des problèmes d'ego, alors prenons plutôt les choses du bon côté et réjouissons-nous de ce foisonnement d'initiatives. Le shar-pei arrivera bien à en retirer quelque chose de positif, non ?

vendredi 19 novembre 2010

Demande de saillie

L'autre soir, j'ai eu un appel pour une demande de saillie. Voici un petit résumé de la conversation ("Mme X" est mon interlocuteur) :

Mme X ~ Bonsoir, Madame. C'est mon vétérinaire qui m'a donné votre numéro de téléphone. Je vous appelle pour une saillie avec votre mâle shar-pei.

Moi ~ Ah ? Quel mâle ?

Mme X ~ ....

Moi ~ En fait j'en ai quatre.

Mme X ~ Quatre ?

Moi ~ Alors il y a Shaoxing, 9 ans, mais il est dysplasique donc il ne reproduit pas. Théo a 8 ans, il est champion de France, mais a quelques problèmes intestinaux. Bao Dai va sur ses 4 ans, et Edo-San n'a pas encore un an mais il ne reproduira pas puisqu'il a eu un problème de genou. Donc, à part Bao Dai...

Mme X ~ Il est plissé votre chien ?

Moi ~ Non, il n'est pas très typé, couleur fauve. Elle est comment votre chienne ?

Mme X ~ Elle n'a pas de pli sur le corps mais elle a une bonne tête de shar-pei, couleur fauve. Elle a deux ans.

Moi ~ Et pourquoi vous voulez faire une portée ?

Mme X ~ Parce que je veux la faire stériliser et mon vétérinaire me dit que ce serait mieux si elle avait une portée avant (sic !!!!).

Moi ~ Vous n'avez pas besoin de faire faire une portée à votre chienne avant de la stériliser ! C'est n'importe quoi !

Mme X ~ C'est le vétérinaire qui me l'a dit.

Moi ~ C'est qui votre vétérinaire ?

Mme X ~ C'est le vétérinaire qui se trouve à XXX.

Moi ~ Ah c'est mon ancien véto ! Je suis contente de ne plus allez chez lui ! Vous savez en ce moment le marché du shar-pei est plutôt saturé et vous risquez d'avoir beaucoup de difficultés à vendre les chiots.

Mme X ~ J'aimerais garder un chiot de ma chienne. Vous prenez combien pour la saillie ?

Moi ~ Heu....500 euros ?

Mme X ~ Ah bon, vous ne prenez pas un chiot ?

Moi ~ J'ai déjà cinq chiens et je n'ai pas envie d'en avoir un de plus ! Elle vient d'où votre chienne ?

Mme X ~ Oh je l'ai achetée sur les quais, à Paris...

Moi ~ Aïe ! Vous avez dû la payer très chère.

Mme X ~ Ah oui ! Un million cinq (l'équivalent de 15000 F ou bien 1500 euros ?). Vous savez comme ce sont des chiens assez rares... (re-sic !!)

Moi ~ Donc elle n'a pas de papiers, vous ne connaissez pas ses origines.

Mme X ~ Ah si j'ai des papiers ! C'est d'ailleurs pour ça qu'on l'a payée si cher. Je sais qu'elle vient de l'étranger.

Moi ~ Mais vous ne connaissez pas le nom de ses parents, grands-parents et arrière-grands-parents ?

Mme X ~ Ah non.

Moi ~ Vous avez un autre contact pour cette saillie ?

Mme X ~ Une dame à qui j'ai laissé un message. Mais comme il faudrait que ça se fasse dans 8 à 10 jours selon le vétérinaire...

Moi ~ Ah bon, elle est déjà en chaleur ? De toute façon ça ne va pas être possible. Je vous souhaite bonne chance dans votre projet.

Je ne jette pas la pierre à cette dame, très gentille d'ailleurs, mais j'ai trouvé cette discussion assez représentative de certaines croyances qui ont la vie dure. Le fait qu'un vétérinaire dise encore de nos jours qu'il vaut mieux que la chienne ait une portée avant de la stériliser est étonnant (mais ce n'est pas la première fois qu'on me le rapporte) quand on connaît les problèmes de surpopulation canine et aussi les risques que l'on fait encourir à sa chienne. Il faut pouvoir le faire en connaissance de cause. Une portée se prépare plusieurs mois à l'avance, afin de choisir un mâle qui convient et de s'organiser au minimum. Et puis non, le shar-pei n'est plus un chien rare depuis quelques décennies maintenant !

mercredi 3 novembre 2010

Certificat de moniteur en éducation canine 2ème degré

Voici le diplôme que j'ai reçu de la Société centrale canine, près d'un an après la formation (l'examen a eu lieu en janvier 2010 !).

La formation portait sur la connaissance du chien (anatomie, reproduction, etc.), le chien sportif, l'éducation ainsi que sur la cynophilie française.

Ce diplôme permet d'obtenir, par équivalence, le certificat de capacité. Mais il sert surtout à valider des connaissances et une expérience acquise au sein d'un club d'éducation.

L'examen se décompose en trois épreuves : un QCM vétérinaire, un QCM sur la cynophilie et un cours d'éducation d'une durée de 15 à 20 minutes, sur deux thèmes tirés au sort.

J'avais obtenu le premier degré, qui est la base pour tout moniteur de club SCC, en 2006. Heu.... y a pas de troisième degré !

diplome 2ème degre

jeudi 23 septembre 2010

Dernière mission pour mars

Voilà bientôt un an que Jade East Mission to Mars est décédé à l'âge de neuf ans. Champion dans de nombreux pays, plusieurs fois champion du monde (2002, 2003, 2004, 2005 et 2007), cet étalon a laissé une nombreuse progéniture. Vous risquez donc de retrouver sa trace dans de nombreux pedigrees.

Pour information, Mission est né le 20 août 2000 et est décédé le 9 novembre 2009.

Pour des photos, un petit lien : http://www.jadeeastsharpei.nl/en/ou...

J'aime quand les gens communiquent sur leurs chiens, d'autant plus s'ils ont beaucoup reproduit, ne serait-ce que pour donner des pistes sur la descendance (morphologie, santé, etc.) et aider à prendre de bonnes décisions dans les cas de consanguinités (car avec un tel nombre de chiots produits cela arrive un jour ou l'autre).

Pour ceux qui ne le savent pas encore, Ultrachic de l'Ere du Scorpion, qui a énormément reproduit en France, a disparu il y a un certain temps déjà.

mercredi 15 septembre 2010

Article sur le shar-pei

Le numéro 67 de Molosses News (septembre/octobre) consacre 8 pages au shar-pei.

Molosses News 67

dimanche 11 juillet 2010

Championnat de France

Samedi, on a fait un petit tour au championnat de France, à Villepinte, en visiteur. Après quelques aventures pour pouvoir être en place dès le début des jugements (les jugements commençaient à 9h30 mais les visiteurs ne pouvaient entrer qu'à partir de 10h00 !), nous avons pu admirer de jolis chiens. Beaucoup de couleur fauve, fauve-rouge, beaucoup de brush.

Et, surprise !, cinq ans après que Théo ait remporté le championnat de France (meilleur mâle), c'est son petit-fils qui a raflé le CACS et le CACIB et fait meilleur mâle cette année ! Bravo à Da-Ho (officiellement Darwin), à sa productrice et à sa propriétaire qui l'a si bien présenté ! Un grand bravo aussi à Gudrun pour sa superbe femelle, Encore Une Qui Va Plaire du Manoir de Kerlessy, qui porte si bien son nom puisqu'elle a remporté tous les suffrages en même temps que le meilleur de race !

Voici Da-Ho :

Da-Ho

Da-Ho1

mardi 22 juin 2010

Vieux loups, jeunes chiens

C'est le titre d'un documentaire de Corinna Faith que j'ai regardé sur France 5 le 17 juin. Et franchement, je vous le conseille.

S'appuyant sur les travaux de Raymond Coppinger (je viens d'ailleurs d'entamer son livre "Dogs" qui a eu un grand succès), le film évoque la théorie selon laquelle certains loups se seraient rapprochés progressivement de l'homme par le biais des déchets alimentaires, occupant alors une nouvelle niche écologique et évoluant vers le chien. Les moins farouches auraient été favorisés en obtenant davantage de nourriture.

Une autre théorie intéressante dans ce documentaire vient de scientifiques suédois qui travaillent sur des échantillons ADN prélevés sur des chiens dans différentes régions du monde. Ils ont découvert qu'il y aurait davantage de diversité génétique chez les chiens d'Asie orientale qu'ailleurs sur la planète. Il se pourrait donc qu'il s'agisse-là du berceau de l'espèce et que les humains les aient emmenés avec eux lors de leurs migrations.

Chiens de garde, de chasse, de troupeau, de traineau... ces animaux sont tellement indispensables dans certains activités humaines ancestrales qu'il semble désormais acquis que l'homme n'aurait pas pu évoluer comme il l'a fait si le chien n'avait pas été à ses côtés.

Prochaines rediffusions du documentaire sur France 5 : mercredi 30 juin à 19h25, mercredi 7 juillet à 19h25.

A lire aussi (pour les courageux qui arrivent à lire plus de 5 lignes sur internet ;-) ) : http://brakame.free.fr/Rubriques/Ne... (résumé d'un article que j'avais traduit) http://www.eurekalert.org/staticrel... (article sur les travaux relatifs à l'origine géographique du chien)

mardi 25 mai 2010

Attention au xylitol !

Qu'est-ce que le xylitol ? C'est une substance naturelle, extraite de l'ecorce de bouleau, qui est utilisée comme édulcorant, parfois sous la dénomination additif E967.
On retrouve en général le xylitol dans la gomme à mâcher ou les produits d'hygiène bucco-dentaires.
Alors qu'il semblerait inoffensif pour les humains, c'est un véritable poison pour les chiens !
Si votre chien en consomme par accident, alertez votre vétérinaire immédiatement. Selon les quantités ingérées, cette substance provoque une brusque augmentation de la production d'insuline conduisant à une hypoglycémie et à la mort.

Ne laissez pas traîner vos chewing-gums !

samedi 22 mai 2010

LOF 2009

En 2009, on constate une baisse des inscriptions au LOF en général. Par contre, les chiffres du shar-pei sont en hausse. 1691 inscriptions en 2009 contre 1430 inscriptions en 2008. Il n'est donc pas étonnant qu'il y ait une certaine "saturation" du marché ces derniers mois, d'autant plus que de nombreux élevages se sont créés ces dernières années.

Voici un petit récapitulatif des inscriptions au LOF du shar-pei depuis 2005 :

2005 : 1166

2006 : 1283

2007 : 1419

2008 : 1430

2009 : 1691

En 2009, le shar-pei est à la 5ème place du groupe 2.

Le top 5 des races 2009 :

  • Berger allemand
  • Golden retriever
  • Cavalier King Charles
  • Labrador
  • Yorkshire

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