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jeudi 1 novembre 2012

Avez-vous la sharpei attitude ?

Ce blog ferme ses portes.

Rejoignez-nous sur sharpei-attitude.fr !

Un blog plus clair, plus aéré et plus ouvert, pour parler chien, shar-pei, comportement, éducation, et tout ce qui fait que la vie auprès de nos chiens est si passionnante.

A tout de suite !

samedi 13 octobre 2012

Vos chiens magazine - octobre 2012

Vos chiens - oct12

Dans le numéro d'octobre de Vos Chiens Magazine, vous y retrouverez votre race favorite !

Une bonne partie de l'article est consacrée à l'histoire de la race, illustrée de quelques vieilles photos d'ancêtres de nos shar-pei actuels, quand ils étaient encore des chiens de combat. Mais, rassurez-vous, il y a aussi des photos de jolies bouilles plissées actuelles.

Je vous livre la phrase qui, pour moi, ne peut être mieux trouvée quant au tempérament du shar-pei :

"En rapport avec sa personnalité, ce n'est pas le plus pliable des chiens ; mais bien cadré tout jeune, il intègre les grandes lignes de l'obéissance, sans pousser beaucoup plus loin ; il n'a rien d'un chien de berger."

C'est si juste !

vendredi 28 septembre 2012

Opération Ruban jaune

Vous allez pouvoir afficher la couleur en promenant votre chien !

Si Toutou est en convalescence, agressif avec les autres chiens ou bien vous tentez de le rééduquer tranquillement, indiquez aux autres promeneurs que leur chien ne doit pas approcher du vôtre. Un ruban jaune sur la laisse indiquera votre souhait.

Sauf que tout le monde ne le saura pas alors ne vous reposez pas trop dessus... Par contre quand vous en verrez un, vous saurez qu'il faut garder votre chien près de vous.

ruban jaune

jeudi 6 septembre 2012

Les caractéristiques du shar-pei, par Alice Fix (article Showsights)

Je suis à peu près certaine que la plupart des gens pensent que la race de leur chien est la meilleure de toutes. Le shar-pei ne fait pas exception à la règle. Quand on en a eu un, on change rarement de race. C'est vraiment une race à part. Ce sont des chiens très fidèles et extrêmement dévoués à leur famille. Il n'y a pas beaucoup de choses qu'ils ne feraient pas pour leurs maîtres. Lorsque vous vous absentez, ils espèrent votre retour prochain. Ils sont un peu distant et réservé avec les étrangers, mais au fil du temps ils deviendront amis avec eux aussi.

Les shar-pei sont de bons compagnons. Ils apprennent facilement à faire leurs besoins à l'extérieur. Ils apprécient la propreté à la fois pour eux-mêmes et pour leur lieu de vie. Les chiots l'apprennent tout seuls. Beaucoup d'entre eux vont faire leurs besoins dans les coins les plus éloignés du jardin afin de garder leur aire de jeux propre. On n'a pas besoin de le leur enseigner, c'est juste une qualité naturelle spécifique à la race. Si un chiot shar-pei change de maison, donnez-lui trois jours et il saura où vous voulez qu’il aille faire ses besoins. Ce sont des chiens tranquilles et une fois qu'ils ont dépassé le stade de chiot, ils sont plutôt calmes. Ils ont cependant besoin d'exercice, que ce soit des promenades quotidiennes ou la possibilité de se déplacer librement dans un jardin clos.

La plupart des shar-pei aiment les enfants, et sont très protecteurs s'ils estiment que quelqu'un tente de leur faire du mal. Les shar-pei sont des chiens de garde et ils prennent leur rôle au sérieux qui consiste à veiller sur leur maison et les membres de la famille. Bien qu'ils n’aient pas la réputation d’être aboyeurs, ils vont certainement attirer votre attention sur un inconnu qui s'approche de la maison ou sur quelque chose à l'extérieur qui sort de l'ordinaire. Si vous entendez un shar-pei aboyer furieusement, vous feriez mieux d'aller voir ce qui se passe.

Beaucoup d'entre eux regardent par la fenêtre pour guetter le retour de leur maître et peuvent reconnaître les véhicules conduits par la famille. Ils veulent être dans la même pièce que leurs maîtres et vous suivront dans toute la maison. Le shar-pei dormira à vos pieds pendant que vous regardez la télévision ou se couchera dans un endroit duquel il pourra surveiller toutes les entrées de la maison tout en gardant un œil sur ses maîtres. Si vous avez un faible pour les petits chiens de salon, alors ce n'est probablement pas la race qu'il vous faut.

Il y a des gens qui ne croient pas que les chiens peuvent exprimer de l'empathie, mais le shar-pei le peut! Ils sentent quand vous êtes triste et feront de leur mieux pour vous montrer leur amour et tenter de vous consoler. Ce sont des chiens très affectueux qui peuvent même vous couvrir de bisous, bien que ce ne soit pas réservé à vos moments de tristesse!

Il n’y a pas de problèmes d’apprentissage avec cette race. Ils aiment apprendre de nouvelles choses, mais ils peuvent aussi se montrer têtu.

S’ils estiment que ce qu'ils apprennent n'est pas amusant ou utile, il y aura probablement un problème. Dans l'ensemble, ils aiment faire plaisir à leur maître et tentent de faire à peu près tout ce qu'il leur demande jusqu'à un certain point. Nous avons beaucoup de chiens dans notre race qui participent aux expositions, font de l'obéissance, de l'agility, du troupeau, du flyball, de l’obérythmée ou bien sont chien-médiateur. Il y a plusieurs chiens multi-titrés qui ont obtenu des titres « Versatility » du CSPCA (NdT : titre qui récompense des shar-pei ayant obtenus des résultats dans au moins deux et jusqu'à quatre activités différentes). La plupart des individus de la race comprennent bien la différence entre travailler et jouer. Vous les verrez souvent jouer à l'extérieur d'un ring, mais faire preuve de sérieux et se mettre au travail dès qu'ils en franchissent la ligne.

Le shar-pei n'a aucun problème à prendre les choses en main, il a donc besoin d'un propriétaire fort qui lui fasse comprendre qui est le patron. Ils sont heureux de voir leur maître occuper ce rôle, mais s’il ne le fait pas, alors ils le feront pour lui. La plupart des individus de la race s'entendent bien avec les autres chiens et certains vont même s'entendre avec les chats. Il est facile d’avoir ces chiens dans une meute aussi longtemps qu'ils savent qui est le chef. Vous avez probablement besoin de savoir que les shar-pei sont comme les chips: vous vous contenterez rarement d'un seul.

Comme avec n'importe quelle race, il y a un entretien régulier à effectuer. C’est une race qui n’a pas besoin de toilettage, il suffit de les laver quand ils en ont besoin et de les laisser sécher à l'air libre. Leurs poils sont si courts, qu’un séchage au sèche-cheveux n'est pas nécessaire. Leurs griffes poussent très vite, c'est donc une bonne idée de les leur couper chaque semaine. Étant donné que les oreilles se replient contre le crane, c’est la configuration idéale pour des problèmes d'oreille. Un nettoyage hebdomadaire des oreilles, quand vous vous occupez des griffes, est recommandé. En général, les chiens perdent leurs poils (mue) deux fois par an aux changements de saisons. Durant cette période, vous aurez probablement envie de les brosser pour enlever les poils morts.

TOUTES les races de chiens sont touchées par des problèmes de santé spécifiques. Ceux du shar-pei sont la fièvre familiale du shar-pei, l'amyloïdose (maladie des reins), l’entropion (enroulement de la paupière sur le globe oculaire) et les allergies qui provoquent des problèmes de peau. Cela ne concernera pas tous les shar-pei, mais si vous devez avoir un problème, ce sera probablement l'un de ceux mentionnés. Les bons éleveurs travaillent dur pour tenter d'éradiquer ces problèmes de santé héréditaires.

Dans l'ensemble, les propriétaires de shar-pei sont tout aussi dévoués à la race que ces chiens sont dévoués à leurs maîtres.

Si vous souhaitez plus d'informations sur notre race, vous pouvez toujours vous rendre sur notre site Web pour de plus amples informations: www.cspca.com.

BIO

Alice Fix est propriétaire de shar-pei depuis 27 ans. Elle est actuellement administratrice du CSPCA. Elle est également co-présidente du Comité pour l’Éducation du Public, présidente du Groupe des Présidents de clubs affiliés au CSPCA, présidente du Centennial Shar-Pei Club au Colorado, rédactrice en chef du magazine The Barker et siège au Comité du CSPCA sur les Tests de Santé. Alice réside à Aurora, Colorado, avec ses trois shar-pei.

Article paru dans le magazine "Showsights" (Juillet 2012)

Traduction libre de Carole Martoglio (RueduSharpei.free.fr)

vendredi 31 août 2012

12 questions sur le shar-pei à Loretta Anders (Jade East Kennels) (article Showsights)

1. Quand et où avez-vous commencé à vous intéresser au shar-pei ?

Quand j'ai reçu ma première femelle en cadeau, la race me laissait indifférente et je n’étais pas très convaincue par l'expression renfrognée et maussade de ces chiens. Mais après avoir produit ma première portée, je suis totalement tombée amoureuse de ces chiots plissés et de la race. J'ai gardé deux chiots de ma première portée et j'ai commencé à fréquenter les expositions. Depuis ce moment, je suis devenue passionnée de la race et très impliquée dans les expositions canines.

2. Qu'est-ce qui vous a attiré dans la race ?

Ce que je préfère sont leur indépendance et leur réserve mais aussi leur extrême loyauté. Ils ne demandent pas beaucoup d'attention mais sont très fidèles à leur maître.

3. Consanguinité rapprochée (inbreed), consanguinité sur la lignée (linebreed) ou croisement (outcross) ? Pourquoi ?

La consanguinité sur la lignée, comme un grand-père avec sa petite-fille ou un oncle avec une nièce est ce qui me permet d'obtenir l'apparence, la structure et le mouvement que je recherche. Si vous avez une lignée particulièrement remarquable, conserver ses bonnes qualités ne peut se faire que par la consanguinité sur la lignée. Je pratique ce genre de consanguinité, puis j'apporte du sang extérieur qui peut m'offrir ce que je souhaite améliorer dans ma lignée. Cela demande de connaître les chiens figurant sur le pedigree, de planifier, et d’anticiper ce que vous obtiendrez dans 4 ou 5 générations.

4. Donnez-vous des compléments alimentaires ?

Je donne une nourriture de haute qualité et je n'ai jamais ressenti le besoin de donner des compléments alimentaires à mes chiens ou de leur procurer une alimentation particulière. En tant qu'éleveuse et handler, je ne souhaite pas donner de compléments alimentaires ou donner une alimentation spéciale pour dissimuler un problème. Je pense aussi que si un chien doit prendre des compléments alimentaires pour avoir un beau poil ou pour éviter un problème particulier, alors le chien ne devrait pas reproduire.

5. Comment/quand déterminez-vous qu'un chien est de qualité expo ?

Quand les chiots commencent à se déplacer et à fixer leur attention à environ 6-7 semaines, je fais une première évaluation du maintien et de l'attitude. Entre 8et 12 semaines, je peux commencer à choisir quelques chiots pour la compagnie. Normalement, à 16 semaines, vous pouvez faire une bonne évaluation des chiots qui pourront faire des expos. Le shar-pei a tendance à avoir une période, entre 7 et 12 mois, où il semble tout en jambe et plus fin. Le plus souvent, l'évaluation que vous avez faite entre 12 et 16 semaines se révèlera exacte quand ils deviendront adulte.

6. Le problème de santé le plus important aujourd'hui ?

Les éleveurs ont fait un excellent travail sur le tempérament, les problèmes de peau, la dentition, les hanches, et la plupart des problèmes qui étaient présents au tout début. Notre plus grande préoccupation est désormais une affection appelée amyloïdose, un dépôt de protéine amyloïde sur les organes internes. Des recherches sont actuellement en cours et nous espérons tous qu'un jour, bientôt, il y aura test pour identifier les porteurs du ou des gènes à l’origine de la maladie. L'examen des pedigrees et la connaissance des chiens morts d'amyloïdose ainsi que des chiens qui ont un congo rouge négatif est le seul moyen que nous ayons pour tenter d'identifier les chiens qui devraient reproduire et ceux qui ne le devraient pas. Mais ce n'est pas une science exacte. Vous pouvez avoir, dans la même portée, un chien mort d’amyloïdose et un autre qui vit jusqu'à 13 ans sans aucun problème.

7. Qu’est-ce que vous préférez dans cette race ?

Il y a deux choses qui me viennent immédiatement à l'esprit quand je pense à la vie avec un shar-pei. J'aime l’extrême loyauté de la race. Peu importe où je me trouve dans la maison, il y en aura un couché à mes pieds ou près de moi. Ils ne demandent pas d’attention, ils veulent juste être avec vous. La seconde, c'est que la propreté est pratiquement innée chez eux. Des chiots de cinq ou six semaines vont mettre leurs pattes sur le rebord de leur enclos et aboyer car ils veulent sortir faire leurs besoins. Ils n'aiment pas souiller le sol où ils vivent. Dès qu’on les pose au sol, ils vont immédiatement uriner et faire leur crotte.

8. Qu’est-ce qui fait que le shar-pei est un fabuleux chien d’expo ainsi qu’un bon compagnon ?

Comme chien d'exposition, j'aime qu’il n’y ait pas de toilettage à effectuer. Comme le standard demande que le shar-pei soit présenté à l'état naturel, un bain et l’entretien des griffes sont tout ce qui est nécessaire. J'aime l’aspect de la race qui court sur le ring. Le port de la tête ainsi que l’extension et l’impulsion sont impressionnants, donnant une jolie image en mouvement. La taille est idéale. Je peux soulever et porter un shar-pei en cas d'urgence. Comme chien de compagnie, le shar-pei est assez gros avec son allure imposante et sa taille, pour que les gens réfléchissent à deux fois avant d'entrer dans la maison. S’il est élevé avec des enfants et d'autres types d'animaux de compagnie, le shar-pei est très tolérant avec eux.

9. Quel est le malentendu le plus important à propos de la race ?

Le plus grand malentendu est que la race a besoin de beaucoup de soins médicaux. Si vous avez acheté votre shar-pei chez un éleveur réputé, il n’aura pas besoin de plus de soins médicaux que n'importe quelle autre race. On trouve toujours, dans toute population de n’importe quel organisme, un certain pourcentage d’individus qui développeront différents problèmes. Sauf pour les radios des hanches et la vaccination contre la rage, mes chiens ont rarement l’occasion d’aller chez le vétérinaire.

10. Quelle caractéristique définit le mieux la race ?

Quand je pense au shar-pei, sa belle tête me vient immédiatement à l'esprit. Les plis donnant un air renfrogné, les oreilles plaquées au crâne, les yeux foncés et enfoncés, et ce gros et magnifique museau comme celui d'un hippopotame.

11. Pensez-vous que le standard actuel est adéquat ? (si non, quels changements apporteriez-vous ?)

Le standard doit mentionner ou accentuer les caractéristiques de la race que nous sommes en train de perdre. Depuis plus de 30 ans que je suis dans la race, j'ai vu de nombreuses améliorations. Cependant, au fil des ans, il y a deux caractéristiques importantes de la race que je vois de moins en moins. Comme de nombreux chiens qui gagnent en exposition ne possèdent pas ces deux caractéristiques, nous en sommes venus à accepter ce qui est incorrect comme étant la norme. Nous voyons actuellement en exposition un plus grand pourcentage de shar-pei présentant une ligne de dos plate ou inversée plutôt que la ligne de dessus correcte qui plonge au garrot et s'élève au-dessus du rein. La deuxième caractéristique que nous perdons est l'attache particulière de la queue. Parce que nous considérons depuis des années une attache de la queue plus basse comme correcte tant que la queue est serrée sur le dos, un grand nombre de nouveaux venus dans la race ne se rendent pas compte que cette attache de la queue n'est pas idéale. Il est très rare de nos jours de voir la queue attachée haut avec l'anus incliné.

12. Quels sont les trois mots qui décrivent le mieux le shar-pei ?

Loyal, distant, indépendant.

Article paru dans le magazine "Showsights" (Juillet 2012)

Traduction libre de Carole Martoglio (RueduSharpei.free.fr)

vendredi 24 août 2012

Juger le shar-pei, par Grace Fritz (article Showsights)

(Avertissement : le standard de l’AKC présente de légères différences avec celui de la FCI).

En exposition, dans la plupart des classes, le shar-pei est généralement présenté par son propriétaire. C'est une race qui nécessite une bonne socialisation dès le plus jeune âge. Les juges exerçant depuis longtemps ont remarqué que le caractère des shar-pei présentés s'était énormément amélioré au fil des ans. Il existe certaines pratiques que le juge peut choisir de mettre en place lors de ses jugements qui l’aideront à atténuer quelques difficultés. Elles seront exposées dans les commentaires.

Concernant la taille, le standard spécifie 18 pouces (46 cm) à 20 pouces (51 cm) au garrot et un poids de 45 livres (20kg) à 60 livres (27kg) pour un adulte. Les mâles sont davantage inscriptibles dans un carré que les femelles, mais les deux doivent apparaître compacts et équilibrés. La mesure du sol au garrot doit être approximativement égale à la mesure du poitrail à la pointe de la fesse.

Entrée sur le ring :

Si l’emploi du temps le permet, il peut être bénéfique que le groupe entier fasse le tour du ring, avant que les exposants ne placent leur chien. Les chiots et/ou jeunes chiens et leurs propriétaires ont l'occasion de se relaxer et le juge peut se faire une idée de l'allure de profil, de l’équilibre et de la substance. Une fois que la classe est alignée et en statique, le juge peut évaluer la silhouette. Pendant son évaluation, plusieurs caractéristiques clés de la race doivent apparaître.

Aspect général :

Un chien alerte et compact, de taille et de corpulence moyennes, inscriptible dans un carré, au rein court, la tête est bien proportionnée, plutôt grande par rapport au corps. Le poil court et dur, la peau lâche sur la tête et le corps, les petites oreilles, le museau « hippopotame » et la queue attachée haut donnent au shar-pei un look unique et particulier. La peau lâche et les plis au niveau de la tête, du cou et du corps sont surabondants chez les chiots mais ces caractéristiques doivent se limiter à la tête, au cou et au garrot chez l'adulte.

A ce moment-là, le juge doit évaluer si le chien est approximativement carré, si la tête est plutôt large par rapport au corps et comporte un museau épais, si la queue est attachée haut et si les plis attendus sont présents. Une autre caractéristique importante qui peut être évaluée à ce moment-là est la ligne de dos. Elle plonge légèrement derrière le garrot pour se relever légèrement sur le rein. La ligne de dos légèrement montante et la queue portée haut constituent le profil unique du shar-pei.

Examen individuel :

Aux Etats-Unis, cette race peut être examinée sur une table, l’accès se faisant par une rampe. Beaucoup d'exposants aiment cette option et estiment que la hauteur avantage la présentation générale du chien et facilite sa bonne volonté pour l'examen. Si le juge n'a encore jamais utilisé la table pour juger les shar-pei, il devrait l'essayer pour se faire sa propre idée sur ses avantages. Il est important d'approcher un shar-pei de face et ne jamais « fondre » sur le chien. Les plis de la face limitent son champ de vision à ce qui se trouve devant lui et empêchent une bonne vision périphérique et du dessus. Pour évaluer la tête, le mieux sera d'aborder le chien par dessous le museau.

La tête de shar-pei idéale doit présenter des plis sur le front qui se prolongent sur les côtés et encadrent la face. Les yeux sont foncés, en forme d'amande et enfoncés, donnant un air renfrogné. Tout examen des yeux doit se faire par une inspection visuelle car le chien fermera l'oeil si on le tâte. Les shar-pei sont en harmonie avec leur propriétaire et peuvent rester indifférents aux tentatives d'un juge qui essaie d’attirer leur attention afin d'obtenir une expression.

Les oreilles doivent former de petits triangles équilatéraux, attachées haut, larges et en avant de la tête. Elles peuvent être ourlées ou pointues à l’extrémité. Le stop est modéré et la longueur du crâne est égale à celle du museau. La truffe doit être bien pigmentée, de préférence noire, généralement correspondant à la couleur de la robe du chien. Comme dans d'autres races, le shar-pei de couleur crème aura généralement une pigmentation plus claire de la truffe. Les chiens de couleur diluée présenteront une truffe unie ou lavande.

Il peut être difficile pour un juge d'évaluer la dentition et la langue chez le shar-pei. Le renflement du museau se traduit parfois par des lèvres épaisses (ce n'est pas le cas pour tous les chiens et pour beaucoup il est facile d’accéder rapidement et facilement à la dentition). La race doit présenter une dentition en ciseaux, toute déviation constituant un défaut grave. Il n’est pas précisé que la dentition doit être complète. Parfois l’épaisseur des lèvres complique la tâche aux exposants lorsqu’il s’agit de montrer correctement la dentition. D'après mon expérience, le juge devra demander plus d'une fois à l'exposant de montrer la dentition, soit à cause de l’épaisseur des lèvres du chien, soit à cause des doigts de l'exposant qui font obstruction. Une autre caractéristique de la race est la pigmentation de la langue.

La langue, le palais, les gencives et les babines sont de préférence d’un noir bleuâtre dans toutes les robes de couleur, sauf chez les chiens ayant une robe de couleur diluée où la pigmentation sera de couleur lavande. Une langue tachetée constitue un défaut grave. Une langue entièrement rose est éliminatoire. A savoir que la couleur de la langue peut s'éclaircir à cause du stress thermique. Attention à ne pas confondre une pigmentation diluée avec une langue rose.

Ce qui précède peut sembler déroutant, mais cela signifie simplement que la langue d'un shar-pei va s’éclaircir quand il halète car la langue "s’étire". En pratique, un juge demande à l'exposant de « montrer la dentition et la langue » et l'exposant montre les dents de devant avec l’occlusion dentaire, puis ouvre la gueule du chien pour permettre de voir la surface de la langue, les gencives et les babines.

Le cou est de longueur moyenne, épais et bien greffé sur les épaules. Le dos court et la ligne de dos légèrement montante ont été évoqués plus haut. La poitrine doit être profonde et descendre jusqu'aux coudes avec la ligne du dessous qui remonte légèrement vers le flanc. La queue est attachée très haut, trait caractéristique de la race. Elle est épaisse et ronde à sa racine et s’amenuise en pointe fine en s’incurvant sur le dos ou sur un des deux côtés du dos. La base de la queue est attachée haut sur une croupe plate qui expose clairement un anus incliné. L'absence de queue ou une queue écourtée est éliminatoire. (Remarque: les queues écourtées constituaient un problème au début de l'histoire de la race, mais on en voit désormais très rarement, voire jamais.) Le juge doit vérifier que les membres antérieurs sont musclés, bien attachés et obliques, les pattes doivent être droites et les pieds compacts. L’ossature est décrite comme substantielle, mais elle ne doit pas être lourde. Les membres postérieurs sont décrits comme musclés, solides et modérément angulés avec les jarrets courts et les pieds compacts.

Le poil extrêmement dur est l'un des traits distinctifs de la race. Le poil est droit et écarté sur le corps, mais plutôt couché sur les membres. Le poil doit être sain, sans être brillant ou lustré. La longueur de poils acceptée peut varier du très court "horsecoat" au "brushcoat" sans dépasser un pouce (2,5cm) au garrot. Un poil doux, ondulé, plus long que 2,5cm au garrot ou bien toiletté constitue un défaut grave. Le shar-pei se montre dans son état naturel. Tout examen d’un shar-pei doit comprendre une évaluation de la texture du pelage. Souvent, la dernière partie de l'examen individuel par le juge va consister à poser sa main à rebrousse poil à partir du milieu du dos jusqu’aux épaules. Le juge doit noter si la texture du pelage est dure, et si le poil est de longueur appropriée, droit et hérissé. La race tire son nom de ce poil extrêmement dur (traduit en gros par "papier de verre"), ce qui constitue sans aucun doute une caractéristique importante de la race.

Toutes les couleurs unies et sable (charbonnée) sont acceptées et jugées à égalité. Les sujets de couleur unie présenteront une variation de couleur plus sombre, principalement le long du dos. Sont disqualifiés les chiens présentant une couleur non unie (albinos, bringeures, plages de couleur, taches, chiens noir et feu, marque en forme de selle).

Il est important, pour une race qui a des origines de chien de ferme à tout faire, d’avoir un mouvement correct. La race doit être jugée au trot et montrer un mouvement dégagé et équilibré. Les pieds ont tendance à converger vers l'axe central quand la vitesse augmente, alliant une bonne extension des antérieurs et une forte poussée des postérieurs.

Par son tempérament, le shar-pei est royal, alerte, intelligent, digne, solennel, renfrogné, sérieux, snob et indépendant, quelque peu distant avec les inconnus mais totalement dévoué à sa famille. Il doit se présenter avec calme et confiance. C'est une race quelque peu imposante, avec son air distant et renfrogné.

Les défauts majeurs mentionnés dans le standard comprennent : un articulé autre qu’en ciseaux, une langue tachetée, un poil doux, un poil ondulé, un poil d’une longueur dépassant 2,5cm au garrot, ou un poil qui a été toiletté.

Les défauts éliminatoires comprennent : les oreilles dressées, la langue rose, anourie ou moignon de queue, couleur non unie (albinos, bringeures, plages de couleur, taches, chiens noir et feu, marque en forme de selle).

Bio

Grace Fritz est propriétaire de shar-pei et membre du CSPCA depuis 1985. Elle a été présidente du CSPCA et est actuellement un membre actif de la commission du club concernant l’instruction des juges. Elle est juge du groupe des races « non-sporting » de l’AKC. Elle vit à Stillwel au Kansas avec ses shar-pei.

Article paru dans le magazine "Showsights" (Juillet 2012)

Traduction libre de Carole Martoglio (RueduSharpei.free.fr)

jeudi 16 août 2012

L'histoire du shar-pei, par Dr. Jeff Vidt (article Showsights)

Il y a lieu de montrer que le Shar-Pei, tel que nous le connaissons aujourd'hui, descend du Chien de Combat Chinois dont les origines remonteraient à la dynastie Han (206 avant JC - 220 après JC) et peut-être dès 1000 avant JC. De nombreux partisans de cette origine séculaire de la race désignent les statuettes de chiens des tombeaux de la dynastie Han comme une preuve que le Shar-Pei est une race ancienne. Ils étaient utilisés par les paysans pour mener les troupeaux, pour la chasse, la compagnie et les combats de chiens.

Les communistes chinois proclamèrent que les chiens étaient des produits de luxe, non productifs, et ordonnèrent leur extermination à grande échelle. En 1947, l'augmentation de la taxe sur les chiens avait pour but pour décourager leurs propriétaires. De toute la Chine, Hong Kong constitua un des rares refuges pour les chiens. Les chiens réfugiés sont venus grossir la population canine de cette ville côtière. Tout en essayant de préserver ces Chiens de Combat Chinois, certains amateurs Hongkongais sélectionnèrent les meilleurs spécimens qui correspondaient au standard. Dès 1966, des Chiens de Combat Chinois enregistrés par le Hong Kong Kennel Club ont été expédiés aux États-Unis. Ces exportations vers les États-Unis ont débuté sept ans avant le célèbre plaidoyer pour la race de Matgo Law en 1973.

Dans le numéro de mai 1971 du magazine Dogs, est paru un article de Lynn Ryedale intitulé «Qui va sauver nos races en voie de disparition?" dans lequel figuraient des races rares et comprenaient les Chiens de Combat Chinois. Deux ans plus tard, en avril 1973, Matgo Law, propriétaire de l'élevage Down-Homes à Hong Kong, a publié son désormais célèbre appel dans le magazine Dogs pour sauver le Chien de Combat Chinois. M. Law trouva en fait son premier Chien de Combat Chinois en 1965 en se promenant au milieu d'un marché de Hong Kong. Il a vu une portée de Chiens de Combat Chinois dans un panier et en a acheté un. Plus tard, il reçut son deuxième Chien de Combat Chinois, Down-Homes Sweet Pea, en cadeau de la part d'un propriétaire de chiens de combat. M. Law et M. Chung Ching Ming, un autre amateur de chien de Hong Kong, conçurent et mirent en branle un plan pour sauver la race de l'extinction. Ils craignaient que si Hong Kong revenait dans les mains des communistes chinois, la population canine serait décimée. En réponse à sa lettre de 1973, Matgo Law reçut plus de 200 demandes de renseignements et, quelques mois plus tard, les premiers spécimens de Shar-Pei américains sont arrivés aux États-Unis. Les efforts déployés par les amateurs de Hong Kong portaient leurs fruits et l'avenir de la race était assurée.

Peu de temps après ces premières importations, les amateurs de Shar-Pei aux États-Unis ont reconnu la nécessité d'organiser et de faire connaître la race. La première réunion d'organisation du CSPCA eut lieu le 26 avril 1974, chez M. et Mme Carl Sanders, à Ashland, en Oregon. A cette époque, il y avait 13 propriétaires de Shar-Pei connus avec un total de 27 chiens. Lors de cette réunion, il a été décidé de changer le nom de la race, de Chien de Combat Chinois à Shar-Pei Chinois, ce qui était nécessaire en raison de la publicité négative concernant les combats de chiens dans ce pays. De même, le nom du club a été choisi : Chinese Shar-pei Club of America, Inc. Ensuite, un standard a été approuvé et un registre mis en place. Le premier pedigree (CSPCA-1) a été délivré le 9 novembre 1976 à Down-Homes China Souel détenu par Ernest Albright. La première édition de la nationale du Shar-Pei eut lieu à Hinckley (Illinois) le 17 juin 1978, à Pioneer Park, parrainé par le CSPCA.

Le Shar-Pei a depuis pris deux chemins distincts. Le "Chien de Combat Chinois" n'a pratiquement pas changé, c'est le Shar-Pei que l'on trouve encore aujourd'hui à Hong Kong et qui apparaît aux États-Unis comme la variété horse coat. La version «américanisée» du Shar-Pei que l'on connaît aux États-Unis trouve son origine à Hong Kong à la fin des années 1960. Il est sans aucun doute issu du croisement du Chien de Combat Chinois avec d'autres races anglaises. La nouvelle race se caractérise par une ossature lourde, des plis abondants, une grosse tête, le poil plus long et plus doux (brush coat) et un tempérament moins affirmé. Cette nouvelle "version" a suscité l'intérêt des éleveurs américains. Au cours de la fin des années 1960 et au début des années 1970, alors qu'un grand nombre d'individus de la version américaine, avec un gros museau et abondamment plissés, étaient exportés, des éleveurs de Shar-Pei se sont inquiétés du fait que ce nouveau chien s'était trop éloigné du standard traditionnel. Dans une lettre datée du 15 juillet 1975, le Hong Kong Kennel Club a indiqué qu'il avait cessé l'enregistrement de Chiens de Combat Chinois. A partir de 1982, le Chinese Shar-Pei Club of America (CSPCA) a sévèrement restreint l'enregistrement des Shar-Pei nés à l'étranger et donc limité le nombre de Shar-Pei américains en provenance de Hong Kong.

Comme les éleveurs de Hong Kong ne pouvaient plus enregistrer leurs chiens auprès du Hong Kong Kennel Club, certains d'entre eux ont crée un nouveau club connu sous le nom de Hong Kong and Kowloon Kennel Association (HKKKA). Ils avaient besoin d'un registre pour enregistrer les chiens qu'ils envoyaient aux États-Unis et donner une certaine crédibilité à la race. Ce groupe a immédiatement commencé à enregistrer les Shar-Pei (des deux types), à délivrer des pedigrees, avoir son propre standard et à attribuer des titres. Il était suffisamment organisé en 1972 pour organiser son premier concours. Dans le même temps, d'autres éleveurs de Shar-Pei de Hong Kong se sont lancés dans le long processus de restauration du Shar-Pei en fonction du standard originel et ont adhéré de nouveau au Hong Kong Kennel Club. Il s'écoulera vingt-deux ans avant que le Hong Kong Kennel Club rétablisse l'enregistrement du Chien de Combat Chinois.

Après une bataille de 22 ans, en mai 1988, le Hong Kong Kennel Club a de nouveau reconnu officiellement le Shar-Pei. Hong Kong continue d'être un haut lieu de la race et les chiens sont exportés dans le monde entier. Il est opportun que, dans son pays d'origine, la race Shar-Pei, qui s'est développée sur des lignées divergentes, soit désormais revenue au standard traditionnel. Pendant ce temps, les éleveurs en Amérique ont standardisé le Shar-Pei américain et ont obtenu l'approbation de l'American Kennel Club. En 1992, le Shar-pei a été reconnu par l'AKC et placé dans le groupe « non-sporting » (NdT : groupe comprenant des races variées qui ne correspondent à aucun des autres groupes de classification).

Article paru dans le magazine "Showsights" (Juillet 2012)

Traduction libre de Carole Martoglio (RueduSharpei.free.fr)

dimanche 22 juillet 2012

20 principes sur les gènes, l'environnement et l'élevage, par Roger Abrantes

Roger Abrantes est un biologiste, spécialiste en comportement animal, qui est l'auteur de près d'une vingtaine d'ouvrages. Voici l'un des articles de son blog que j'ai trouvé intéressant.

portee Ulka

20 principes sur les gènes, l'environnement et l'élevage

Les caractéristiques d'un organisme, qu'elles soient physiques ou comportementales, sont codées par les gènes. Mais les gènes ne font pas tout. L'environnement joue aussi un rôle crucial dans la manière dont certains de ces gènes vont s'exprimer.

Les gènes jouent un rôle important dans l'apparence et le comportement des organismes. Le phénotype (l'apparence de l'organisme) est déterminé, à des degrés divers, par le programme du génotype (la somme de tous les gènes) et l'interaction de l'organisme avec son environnement. Certains traits sont davantage modifiables par des facteurs environnementaux, d'autres moins. Par exemple, la couleur des yeux est uniquement déterminée par le code génétique, alors que la taille d'un individu dépendra non seulement des gènes mais aussi de la nutrition ainsi que d'autres facteurs de santé subis par cet organisme. En bref, l'environnement par lui-même ne peut pas créer un trait particulier et seuls quelques traits sont uniquement le produit d'un gène codant strict.

La même chose s'applique pour le comportement. Le comportement est le résultat du codage génétique et des effets de l'environnement sur un organisme en particulier. L'apprentissage est une adaptation à l'environnement.

Dans les petites populations, comme les races ayant un nombre limité d'individus, la contribution génétique tend à être amplifiée car il n'y a pas assez de variation. Par conséquent, il est indispensable que les éleveurs accordent une importance particulière aux lignées, tiennent des registres précis, testent les individus, et choisissent avec soin le mode d'accouplement à utiliser. Un manque de rigueur peut conduire à des résultats néfastes en quelques générations, la population moyenne manifestant alors des caractères indésirables, aussi bien physiques que comportementaux.

Nous élevons des animaux avec des objectifs très différents. Faire reproduire des individus signifie combiner 50% des gènes d'un animal (un mâle) à 50% des gènes d'un autre animal (une femelle) et de voir ce qui se passe. Nous ne pouvons jamais choisir les seuls gènes désirables et les combiner de manière à obtenir l'animal parfait. Il est cependant utile de savoir quels sont les traits dominants, lesquels sont récessifs, et être capable de lire les pedigrees.

Voici quelques lignes directrices pour l'élevage (inspirées de « 20 principes pour produire de meilleurs chiens » par Raymond H. Oppenheimer).

  1. Les animaux que vous avez sélectionnés pour la reproduction d'aujourd'hui auront un impact sur la population de demain (à moins que vous n'utilisiez pas leur progéniture pour continuer l'élevage).
  2. Choisissez avec soin les deux animaux que vous souhaitez faire reproduire. Si vous avez seulement un nombre limité d'animaux à votre disposition, vous devrez attendre une autre génération pour faire le moindre progrès. En règle générale, la progéniture doit être meilleure que les parents.
  3. Le calcul des probabilités peut être erroné avec un petit nombre d'animaux (comme dans une portée de chiots). Les statistiques sont plus précises lorsqu'elles sont appliquées à des populations importantes.
  4. Un pedigree est un outil pour vous aider à apprendre quels sont les attributs désirables et indésirables que l'animal est susceptible de présenter ou de transmettre.
  5. Si vous avez un but bien défini pour votre programme d'élevage, ce que vous devriez avoir, vous voudrez améliorer des traits spécifiques, mais n'oubliez pas qu'un animal est un tout. Pour souligner une ou deux caractéristiques de l'animal, vous pourriez compromettre la robustesse et la fonctionnalité de l'organisme tout entier.
  6. Même si, en général, de grandes portées indiquent une bonne santé et de bonnes conditions d'élevage, quantité ne signifie pas qualité. La qualité est produite par une étude attentive, la patience d'attendre que le cheptel des reproducteurs adéquats soit disponible, l'évaluation de ce que vous avez déjà produit, et surtout, avoir un plan d'élevage qui se situe au moins trois générations plus loin que ce que vous produisez aujourd'hui.
  7. Les défauts du squelette sont les plus difficiles à modifier.
  8. Ne vous embêtez pas avec un bon animal qui a du mal à reproduire. Les plus forts sont ceux qui survivent et sont capables de transmettre leurs gènes de survie à la génération suivante.
  9. Une fois que vous avez approximativement l'animal que vous voulez, utilisez les croisements (out-crossing) avec parcimonie. Pour chaque caractéristique souhaitable que vous acquérez, vous obtiendrez beaucoup de traits indésirables que vous aurez à éliminer dans les générations suivantes.
  10. La consanguinité est la méthode la plus rapide d'obtenir des caractéristiques souhaitables. Elle met en avant les traits cachés qui peuvent être indésirables et que vous voulez éliminer. Toutefois, la consanguinité répétée peut augmenter les risques de la progéniture d'être touchée par des traits récessifs ou délétères.
  11. Une fois que vous avez obtenu les caractéristiques que vous souhaitez, l'approche la plus prudente serait de faire de la consanguinité sur la lignée (line-breeding) avec des apports de sang extérieurs sporadiques.
  12. L'élevage ne créé pas quelque chose de nouveau, sauf si vous rencontrez des mutations favorables (rare). Ce que vous obtenez est ce qu'il y avait au départ. Cela peut avoir été caché pendant de nombreuses générations, mais c'était là.
  13. Les individus d'une même portée partagent en moyenne 50% de gènes communs, mais seulement en moyenne. Chaque individu a obtenu au hasard 50% de ses gènes du mâle (père) et 50% de la femelle (la mère), mais pas nécessairement les mêmes 50% de chacun.
  14. Les traits héréditaires sont hérités à part égale des deux parents. Ne vous attendez pas à résoudre tous vos problèmes en une seule génération.
  15. Si le pire des individus de votre dernière portée n'est pas meilleur que le pire des individus de votre première portée, c'est que vous ne faites pas de progrès.
  16. Si le meilleur individu de votre dernière portée n'est pas meilleur que le meilleur individu de votre première portée, c'est que vous ne faites pas de progrès.
  17. Ne choisissez pas un reproducteur en fonction du meilleur ou bien du pire qu'il a produit. Évaluez la valeur reproductrice totale d'un animal par le biais de moyennes comportant le plus de descendants possible.
  18. Gardez à l'esprit que la qualité est une combinaison de robustesse et de fonctionnalité. Ce n'est pas seulement l'absence de traits indésirables qui est important, mais aussi la présence de traits désirables. C'est l'animal en entier qui compte.
  19. Soyez objectif. Ne laissez pas vos sentiments personnels influencer le choix de vos reproducteurs.
  20. Soyez réaliste, mais visez l'excellence. Essayez toujours d'obtenir le meilleur possible. Soyez prudent: quand on élève des animaux pour des caractéristiques particulières, nous jouons avec le feu, en modifiant le génome que la sélection naturelle a créé et testé au cours des siècles.
© Roger Abrantes, “The 20 Principles of Genes, Environment and Breeding", at http://rogerabrantes.wordpress.com/

Traduction : Carole Martoglio

vendredi 22 juin 2012

Article sur la mucinose du shar-pei

Voici le lien vers un article récent issu d'un site de dermatologie vétérinaire traitant de la mucinose chez le shar-pei.

http://www.dermatologieveterinaire....

mucinose

(merci Sylvie !)

vendredi 13 avril 2012

Bulletin de santé du mois d'avril

On commence avec Bao Dai. Lui, qui n'est jamais malade, avait de la fièvre ce matin et était patraque. Visite chez le véto en fin de matinée qui, grâce à un frottis, écarte la thèse de la piroplasmose (ouf). Après une prise de sang, révélant une infection, et une palpation, il penche fortement pour un problème de prostate. Anti-pyrétique et antibiotiques au menu.

Bulletin de santé Bao Dai

Pour Edo-San, on savait depuis longtemps qu'il faudrait un jour l'opérer des entropions, mais comme il arrivait à soulever ses kilomètres de paupières sans problème, on attendait le bon moment. Et bien, il est arrivé ! Depuis deux jours l'oeil droit a du mal à rester ouvert et il coule. Rendez-vous est pris pour lundi prochain chez un vétérinaire spécialisé qui risque de l'opérer dans la foulée. En attendant, on lui applique de la vitamine A en pommade.

Bulletin de santé Edo-san

Quant à Etika, malgré son opération en début d'année, sa patte reste toujours gonflée et chaude. Sur les conseils du véto on lui fait une petite cure d'anti-inflammatoires lorsqu'elle semble avoir mal mais, même si j'ai eu du mal à l'accepter, on sait désormais que cette articulation est vraiment très abîmée et on ne peut qu'espérer que ça n'empire pas car sinon il faudrait lui immobiliser chirurgicalement l'articulation, ce qu'on n'envisage absolument pas pour l'instant vu qu'elle marche, court, joue... et se faufile sans problème sous les barrières ! Quant à ses gratouillis, ça s'est un peu calmé. On poursuit sa cure de Hyvitality.

Bulletin de santé Etika

Je crois que j'aurais dû faire vétérinaire...

vendredi 17 février 2012

Amyloïdose et longévité

Dans un vieux Barker de 1999, je suis tombée sur cet article dans le courrier des lecteurs. Je l'ai trouvé juste, utile, voire nécessaire. Ce témoignage a près de 13 ans mais il est toujours d'actualité.

Amyloidose et longévité

(…) la longévité seule ne garantit pas une lignée saine.

Nous ne fréquentons pas les expositions canines. Nous avons seulement produit deux portées. Notre objectif était d’aider à l’amélioration de la race. Heureusement, aucun des chiots que nous avons produit n’a reproduit. Notre femelle est parente d’un « chien d’exposition » réputé en 1989, quand l’insuffisance rénale était un sujet tabou. (…)

Notre femelle a désormais plus de 10 ans…. oh quelle longévité ! FAUX ! Pour elle, oui, mais ses chiots femelles n’ont pas eu cette chance. La mère a transmis à ses filles l’insuffisance rénale tant redoutée (dans notre cas, il s’agissait uniquement des femelles, mais cela n’est pas toujours le cas). Deux de ses filles sont mortes à l’âge de cinq et six ans ! Ce fut terrible pour toutes les familles concernées. Ses enfants n’ont jamais eu plus de six épisodes de fièvre/jarret gonflé. C’est facile de rater les premiers épisodes, s’ils ne sont pas très forts. Vous pensez que votre chien s’est froissé un muscle en sautant d’un meuble ou en chassant un lapin. PRENEZ LA TEMPERATURE quand vous voyez une boiterie. La température est-elle plus élevée que la normale ?

Notre femelle, pour sa part, a eu PLUS DE 70 épisodes de fièvre/jarret gonflé ! J’ai arrêté de compter. On a du mal à croire qu’elle est toujours avec nous. Elle n’a pas eu de fièvre avant ses trois ans. Les premières ont bien failli la tuer. Elle a été hospitalisée avec une fièvre très élevée et il a fallu la placer sous perfusion pour la garder hydratée.

Nous espérons que des réponses pourront ressortir des recherches en cours. Peut-être au moins un test pour déterminer si les chiens ou la lignée sont exemptes de la tant redoutée « A ».

L’amyloïdose semble sauter une génération ici ou là, mais ce n’est qu’une illusion. Si j’ai bien appris quelque chose en répertoriant les épisodes de fièvres/jarret gonflé, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de cohérence. Vous ne pouvez pas dire « voici ce que vous observerez chez votre chien ». Vous aurez tout un éventail de symptômes possibles dans un ordre aléatoire, mais c’est un autre sujet.

Et alors que vous pensiez que la longévité était un signe de sécurité… vous pouvez être dupés par l’insaisissable amyloïdose !

Suzanne Kerchner (The Barker – Letters to the Editor – July/August 1999)

lundi 23 janvier 2012

Le pelage du shar-pei selon Matgo Law

Matgo Law avait écrit, dans le numéro du Barker daté de janvier/février 2000, un article sur le pelage du shar-pei. Il nous livrait son idée du "horse-coat" et du "brush-coat". En voici la traduction .

Clown-nosed Buddha

Le pelage du shar-pei

J'ai toujours considéré le pelage du shar-pei comme l'une des particularités propre à la race. D'ailleurs, cela a toujours constitué un sujet de controverse parmi les fans de shar-pei après que la race ait été introduite à l'étranger. Les différents points de vue sur le type de pelage découlent de plusieurs facteurs. A mon avis, la mauvaise compréhension de certains concepts culturels de vieux termes chinois a aggravé la confusion des faits et points de vue. Les gens de différents pays ont leur propre culture et concepts et sont naturellement enclins à voir et comprendre les choses d'une manière différente.

Les Anciens

Dans la culture chinoise, quand les gens décrivent ou expriment quelque chose (ou une situation), il est courant pour eux de le relier à quelque chose d'autre ou à une autre situation, de sorte que l'auditeur doit faire preuve d'imagination avant de saisir l’idée exacte. En ce qui concerne le shar-pei, j’ai entendu beaucoup de termes anciens qui décrivaient certaines caractéristiques de la race: horse-coat (poil de cheval) et brush-coat (poil de brosse) pour n’en citer que deux parmi beaucoup d’autres. Il existe aussi: bamboo-coat (poil de bambou), cotton-coat (poil de coton), needles-in-cotton (aiguilles dans du coton).

Tous ces termes sont des descriptions se référant au type de pelage. Il existe aussi de nombreux termes anciens pour décrire les autres caractéristiques du shar-pei.

Les gens de races différentes grandissent au sein de cultures différentes et ils comprennent et pensent avec des concepts différents. Le « horse-coat » d'un shar-pei dans le concept chinois est un pelage très, très court et doux (de longueur identique), comme du velours, ce qui n'est pas la texture la plus désirable de rudesse. Pourquoi cela ? Parce que la plupart des chevaux que nous voyons, dans la partie sud de la Chine, ont le poil rasé très court et lisse comme les magnifiques pur-sang arabes. Nous voyons rarement un cheval avec un poil long et frisé.

« Brush-coat » dans notre culture, se réfère à un type de pelage : des poils raides comme les poils d'une brosse à cheveux, certains courts, certains un peu plus longs, certains fins et d'autres plus grossiers. Quand vous passez la main sur le pelage, vous sentez que c'est une texture très dure qui pique votre peau. Ceci est considéré comme une bonne texture de poil pour un shar-pei. Dans l'esprit d'un Chinois, la "brosse" chez un brush-coat n'est pas une brosse longue et douce! Une caractéristique qu'il est intéressant de mentionner dans le débat sur le type de poil, est que la courte longueur, la dureté, la rigidité et la densité des poils de moustache sur le museau du shar-pei sont en étroite correspondance avec la courte longueur et la texture du pelage.

J'espère que mes lecteurs parviennent à comprendre ce que j'essaie de dire malgré ma faible maîtrise de la langue anglaise. J'ai constaté la différence de nombreux concepts culturels dès les premiers jours où j'ai tenté d'introduire la race à l'étranger, au début des années soixante-dix. J'ai donc toujours évité d'utiliser ces anciens termes chinois dans mes articles ou dans mes entretiens consacrés au shar-pei. Encore maintenant, je persiste à croire que lorsqu'on nous demande d'expliquer la race, il faut employer une approche pratique et descriptive détaillée de ses caractéristiques, de manière à être compréhensible par tous et en tous lieux.

Le type de pelage d’Annie et Buddha

Sur la base de nos concepts chinois, voici mon opinion sur le pelage de ces deux shar-pei :

Annie (Down-Homes Anne Revival) avait une bonne texture de poil ; les poils sont rudes et provoquent des démangeaisons lorsque vous passez votre main dessus ; pas très courts ; bonne densité, dressés et sans sous-poil. Ses moustaches étaient épaisses, courtes et raides. A chaque fois que je rentrais à la maison, elle reniflait les étranges odeurs que je rapportais. Je sentais ses moustaches pénétrer à travers mon pantalon et irriter mes jambes à moins que je ne porte un jeans ! Son pelage était au mieux après qu’elle ait mis au monde une portée et fait sa mue. Pour moi, Annie avait un très bon « brush-coat » si vous voulez que j’utilise ce vieux terme.

Buddha (Down-Homes Clown-Nosed Buddha) avait un pelage très court, avec une texture pas très rude, un peu comme du velours sur le dessus de son dos, dressé et sans sous-poil. Il avait aussi des moustaches très courtes, raides et solides, mais il ne m’a jamais reniflé de la même manière qu’Annie. Dans notre idée, Buddha serait considéré comme un «horse-coat", si on devait encore employer l’ancien terme chinois.

Pour moi, les deux types de pelage d'Annie et Buddha étaient corrects et très bons et répondaient aux nombreuses exigences du pelage d’un shar-pei. La préférence est donnée à celui d’Annie, car la texture doit toujours être prioritaire.

En me remémorant ces vieux chiens, je m'imagine encore les tenir dans mes bras et passer mes mains sur leur pelage encore une fois.

Anne Revival

dimanche 15 janvier 2012

Ces gens si merveilleux et si affreux

Ce petit texte de Cindy Bruckhart, éducatrice américaine, paru dans Dog Star Daily en décembre, m'a interpellé. Peut-être, tout d'abord, parce que ma propre (très courte) expérience dans un refuge s'y reflétait en partie mais aussi parce que, malheureusement, on rencontre tous ces problèmes dans le milieu du chien en général (élevage, éducation...ou propriétaire lambda). Que l'on ait besoin d'être reconnu pour ce que l'on fait, c'est humain. Mais parfois il n'est pas toujours facile de prendre du recul face à son ego et de se rappeler que notre priorité reste le chien.

Les problèmes auxquels sont confrontés les chiens de nos jours sont les mêmes qui menacent la planète, la faune, le gouvernement et l'économie. Ils ont tous un dénominateur commun. Fait intéressant, ce problème commun est également la solution commune. Le tout se résume au comportement humain.

Les chiens ne sont pas en mesure de prendre des décisions sur l'endroit où ils vivent, comment ils vivent, ou même si ils vivent. Leur sort et leur bien-être sont entre les mains des humains. Et cela peut être très enviable s'ils croisent le chemin de gens bienveillants. Peu d'espèces peuvent se targuer du niveau de préoccupation donné à nos chiens bien-aimés.

Hélas, l'attention de l'homme s’accompagne du désordre de la condition humaine. Ceux qui travaillent pour aider les chiens sont souvent aussi, et parfois même plus, préoccupés par leurs propres croyances et leur ego. Malheureusement, il n'y a pas de meilleure façon de cacher un ego sur-dimensionné que de s’engager dans une noble cause. Lorsqu’il est enveloppé de bonnes actions et de continuels sacrifices, il est difficile de reconnaître le besoin profond de reconnaissance personnelle de certains.

Si vous regardez attentivement, vous le trouverez dans n'importe quel refuge pour animaux ou organisation de sauvetage. Sauver les animaux peut devenir une force motrice pour une personne qui a un fort désir de se sentir important, nécessaire, indispensable, voire héroïque. Régler les dégâts que la société a créé peut certainement favoriser un sentiment de supériorité ou de martyre.

Il peut être si puissant qu’une personne peut perdre de vue les chiens qu'elle sauve, dépensant de plus en plus d'énergie à protéger sa propre réputation et son statut parmi les autres humains. Parfois, cela conduit à des problèmes très graves comme l’accumulation d'animaux. La croyance que personne d'autre ne se soucie ou ne fera autant de sacrifice, a conduit de nombreuses personnes bien intentionnées dans l'univers consternant de l’accumulation d'animaux. Laisser un animal partir revient alors à le faire souffrir.

Du côté moins grave du spectre se trouvent les questions d'ego qui nous enchaînent dans d'interminables réunions, débats et jeux de pouvoir qui ne servent qu'à retarder ou détruire les ressources disponibles pour aider les animaux dans le besoin. J'ai vu des programmes fantastiques mis de côté ou négligés simplement parce qu'ils avaient été développés par "quelqu'un d'autre." J'ai vu des gens de talent à qui on refusait la possibilité d'aider tout simplement parce qu'ils ne faisaient pas partie des "initiés." Pire, j'ai vu des équipes potentiellement puissantes qui n’ont jamais pu atteindre la cohésion, voire disparaître, car quelques membres ne pouvaient pas mettre de côté leur ego pour le plus grand bien de tous.

Je sais que cela arrive à tous les niveaux d’une entreprise, du gouvernement ou d'une association. Ça me dérange plus quand cela se fait au détriment des chiens, dépourvus d’ego, dont on doit prendre soins. Ils sont assis dans un chenil pendant que l’on argumente sur la meilleure méthode d'éducation. Ils sont assis dans un chenil pendant que nous nous disputons pour savoir qui va s’en occuper. Ils sont assis dans un chenil pendant que nous nous tourmentons sur les détails de la politique et des procédures visant à assurer que ces animaux sont bien soignés.

Il n'y a rien de mal à ces nécessités ennuyeuses tant que nous nous souvenons tous de notre objectif principal. Rencontrons-nous après que les chiens aient été promenés. Disputons-nous après que les chiens aient obtenu leur Kong rempli de nourriture. Tourmentons-nous sur les détails après avoir joué avec les chiens et les avoir éduqués. Revoyons nos priorités.

(Texte de Cindy Bruckart - traduit de l'anglais)

mercredi 28 décembre 2011

Bilan 2011

2011 s'achève. On retiendra de cette année :

- le deuil

La disparition de Shaoxing et Théo, les deux piliers de notre foyer. Ils nous ont donné la passion du chien en général et du shar-pei en particulier. Ukyo (fils de Théo) que l'on voyait régulièrement s'en est allé aussi. J'espère qu'ils s'amusent bien là-haut parce qu'ils nous manquent énormément. On a forcément une pensée émue pour ceux qui ont aussi perdu leur compagnon cette année.

shao-theo-ukyo

- le départ

Arnaud et moi avons quitté le club canin où on officiait depuis plusieurs années. C'est une décision qui nous a permis d'avoir plus de temps pour nos chiens et d'autres activités extra-canines. Notre intérêt pour l'éducation et le comportement reste intact.

- l'espoir

La recherche sur l'amyloïdose progresse. D'un côté, les maladies de nos compagnons sont mieux traitées, mais de l'autre il semblerait que certaines prennent de l'ampleur. L'espérance de vie du shar-pei n'est pourtant pas toujours élevée, malheureusement.

- la communication

Que ce soit l'événement organisé par l'AFPSP en juillet ou le congrès annuel du MFEC, il est toujours enrichissant de se réunir autour de sujets intéressants permettant d'entendre différents avis et considérations diverses.

Pour conclure, on ne peut que vous souhaiter le meilleur pour 2012 !

voeux2012.png

jeudi 24 novembre 2011

Atout chien - novembre 2011

La dernière fois que j'ai parlé d'un article d'Atout Chien sur ce blog, ce n'était pas pour l'encenser, loin de là ! Mais cette fois-ci, rien à redire !

Dans ce numéro, un portrait de la race mentionnant l'essentiel à connaître du shar-pei, que ce soit au niveau du physique, du comportement ou de la santé. Bravo !

Cerise sur le gâteau, un article complet sur SOS Shar-Pei et le travail de cette association qui œuvre pour tous les shar-pei en difficulté. Un grand merci !

En guise de conclusion, je relaierai donc le message de l'association : adhérez à SOS Shar-pei, donnez un coup de main si vous le pouvez et envisagez l'adoption pour votre prochain compagnon ! J'ajouterai que, les fêtes de fin d'année approchant, un petit don ne fera pas de mal...

Atout-chien_nov2011

Le site de SOS Shar-pei : http://sos-sharpei.megabb.com/

Le lien vers Paypal pour faire un don : https://www.paypal.com/fr/cgi-bin/w...

lundi 5 septembre 2011

L'éleveur responsable

En feuilletant un vieux magazine US (The Orient Express II), je suis tombée sur un article sur l'élevage, dans le sens large du terme, que j'ai trouvé particulièrement intéressant. L'auteur, Fred Lanting, est un juge américain qui fut longtemps éleveur de berger allemand mais aussi de whippet et de shiba et qui donne régulièrement des conférences sur la dysplasie de la hanche et d'autres affections orthopédiques.

L'éleveur responsable

par Fred Lanting

Sur l'une des premières diapositives de ma conférence sur les allures et la structure du chien figure la question : « pourquoi faire reproduire son chien? ». La réponse change au fil du temps. Au début, le propriétaire d'un chien qui a des résultats en exposition est séduit par la beauté de sa propre femelle et admire grandement le mâle qui gagne. Cela mène généralement à une portée bien avant que le propriétaire ait acquis des connaissances suffisantes ou développé « un regard averti ». En attendant, il a augmenté la population canine. A ce niveau il est à peine meilleur que Mme Untel qui «a envie que la chienne des enfants ait des bébés » avec la piètre excuse de parfaire l'éducation des enfants ou de leur donner quelque chose à faire (les enfants ne nettoient jamais de toute façon). Puis arrive le moment délicat où il faut trouver un nouveau foyer pour les corniauds !

Avec davantage d'expérience dans le chien, principalement en participant aux expositions ou aux concours de travail, et en remarquant des différences de qualité, mais aussi après quelques recherches et débats concernant la fonction de la race, les meilleurs éleveurs deviennent plus sélectifs. Pourtant de trop nombreux chiots sont encore produits. Cela prend plus de temps de « s'en débarrasser ». Cela demande beaucoup d'efforts et de temps qu'il aurait mieux fallu consacrer à éduquer les chiens que vous avez déjà. Les chiens ont besoin d'exercice, de travail, et de défis à relever pour s'épanouir. Négliger un chien parce que vous vous consacrez trop à certains autres est faillir à votre responsabilité envers vos chiens en tant qu'individus. Je plains énormément ces chiens qui passent la plus grande partie de leur vie dans un enclos, car même un grand enclos est une « prison ».

Un meilleur éleveur ne se sent pas seulement responsable de devoir passer du temps à développer la personnalité de chacun de ses chiens, mais aussi de protéger et/ou améliorer la race dans son ensemble, ou même le chien en général. Améliorer la race signifie de ne faire reproduire que les meilleurs spécimens que vous pouvez trouver. Trop peu d'entre nous suivent véritablement cette maxime ! C'est si facile de permettre à un chien moins qu'excellent de produire des chiots et nous faisons tous la même erreur. Mais nous devons continuer à penser à ce que nous devrions faire.

L'éleveur a une responsabilité envers le public aussi. Si nous ne faisons pas attention à qui nous vendons nos « produits », ces chiots ou leur progéniture risquent de finir euthanasiés. Sélectionnez vos acheteurs méticuleusement et soyez honnête en ce qui concerne la qualité du chien que vous vendez et son potentiel de reproducteur.

En résumé, qu'est-ce qu'un éleveur responsable ? Si vous souhaitez obtenir ce qualificatif, suivez ces recommandations avec autant de ferveur et de rigueur que vous pouvez réunir.

1- Restreignez le nombre de chiens que vous gardez. Assurez-vous que chacun d'eux est un membre de votre famille et bénéficie de davantage de temps et d'activité que vos propres parents vous ont octroyé. Nous devons être responsable de chaque individu.

2- Restreignez le nombre de chiots que vous produisez ainsi que ceux que vous recommanderiez à la reproduction. Nous avons une responsabilité dans la dramatique surpopulation canine.

3- Ne faites reproduire que les meilleurs et peu souvent. Éduquez les juges et les autres éleveurs en leur donnant des informations de qualité à lire. Assurez-vous qu'ils ont bien compris les caractéristiques de la race. Nous avons la responsabilité de préserver les meilleurs qualités de la race.

4- Éduquez vos chiens. Cela augmentera considérablement leur valeur intrinsèque en tant que compagnon. Cela facilitera aussi les relations publiques. Ne laissez pas votre race ou votre élevage avoir une mauvaise réputation comme ce qu'il est advenu au pitt-bull. Nous avons la responsabilité de montrer au public le bon côté du monde canin.

5- Vous n'avez pas besoin de devenir éleveur. En fait, vous aurez probablement plus de chance en achetant vos chiens un par un plutôt qu'essayer de les produire par des tentatives répétées de mélange de gènes.

Êtes-vous un éleveur/propriétaire responsable ? Pouvez-vous vous améliorer de quelque manière que ce soit, en accord avec ces recommandations ? Le ferez-vous ?

lundi 22 août 2011

HyVitality

Le Dr Linda Tintle est reconnue dans le milieu du shar-pei pour son intérêt et son investissement dans la recherche sur la fièvre familiale du shar-pei et l'amyloïdose.

Elle a publié sur le site de sa clinique vétérinaire un article, qui est devenu une référence, regroupant les dernières informations disponibles sur ces affections ainsi que le traitement qu'elle préconise.

Le site de la clinique : Wurtsboro veterinary clinic : http://www.wvc.vetsuite.com/Templat...

Traduction de l'article en Français : http://ruedusharpei.free.fr/Sante/A...

Parmi les produits conseillés, la place accordée aux compléments alimentaires est très importante et afin de faciliter la vie des propriétaires de chiens, certains compléments ont été regroupés dans un même produit qui s'appelle HyVitality (http://www.hyvitality.com/).

Pour les non-anglophones, voici une traduction des principales indications :

HyVitality est une gamme de compléments alimentaires spécialement formulés pour stimuler l’organisme et accompagner le traitement des pathologies liées à l’inflammation chronique. Formulé avec soins pour apporter les éléments nutritionnels nécessaires à la santé et à la guérison, HyVitality séduit le propriétaire averti qui cherche à faire le maximum pour assurer une vie saine et active à son chien.

HyVitality, du Dr Linda Tintle, contient un mélange de vitamines, minéraux et dérivés végétaux spécifiquement sélectionnés qui sont recommandés pour :

- préserver la santé des chiens souffrant d’inflammation chronique, de maladies articulaires et/ou de problèmes liés à l’immunité,

- entretenir la santé des shar-pei,

- optimiser la santé des shar-pei ayant un excès de mucine avec une peau épaisse et beaucoup de plis, plus particulièrement pour les chiens atteint de fièvre familiale du shar-pei,

- préserver la santé des chiens se distinguant par une mucine et un hyaluronane abondants (mastiff, carlin, boxer, bulldog, etc.),

- accompagner le traitement de la mucinose cutanée, du gonflement du jarret, la lymphangite et la vascularite,

- accompagner le traitement de l’amyloïdose systémique réactive précoce,

- soutenir l’organisme pendant le traitement d’un cancer.

Ingrédients actifs : 6,25mcg de vitamine K2, 40mg de magnésium (malate de dimagnésium), 12,5mg d'acide alphalipoïque, 15mg de coenzyme Q10, 250mcg de vitamine B12 (méthylcobalamine). Chaque gélule contient 237,5mg d’un mélange de Boswellia serrata, curcuma, Diosvein (Diosmin EP) et Biotivia 100% Trans-Resvératrol.

Dosage: Donnez les gélules avec un peu de nourriture. Si possible, divisez la dose journalière en deux et administrez le matin et le soir.

Selon le poids du chien :

3 – 7 kg : 1 gélule par jour

8 – 13 kg : 2 gélules par jour

14 – 20 kg : 3 gélules par jour

21 – 27 kg : 4 gélules par jour

28 – 36 kg : 5 gélules par jour

37 – 45 kg : 6 gélules par jour

Précautions d’emploi :

- Il est recommandé de consulter votre vétérinaire avant d'utiliser ce produit. L’innocuité du produit n’a pas été prouvée chez les chiennes gestantes, les chiens reproducteurs, ou les chiens de moins de 6 mois.

- Si l'état du chien s'aggrave ou ne s'améliore pas, cesser l'administration du produit et consultez votre vétérinaire.

- Le produit devrait être utilisé chez les chiens diabétiques et chiens souffrant d’une maladie rénale avancée uniquement sous contrôle vétérinaire étroit avec un suivi attentif. HyVitality n'est pas recommandé pour les chiens souffrant d'insuffisance rénale au stade terminal, car il contient du magnésium. Les chiens souffrant d'insuffisance rénale peuvent avoir du mal à excréter le magnésium et présenter une hypermagnésémie.

- HyVitality peut diminuer le besoin d'autres médicaments anti-inflammatoires. N’arrêtez pas brusquement le traitement prescrit par votre vétérinaire sans le consulter.

AVERTISSEMENT : Uniquement pour les chiens. Non recommandé pour les chiens de moins de 3 kg. Ne pas administrer aux chats.

dimanche 7 août 2011

Le shar-pei aurait une longévité moyenne de 6 ans

Dans le dernier numéro de la Revue technique du chien (juin/juillet 2011), un article est consacré au vieillissement du chien. Dans un encart, il est fait référence à une étude britannique qui se serait penchée sur la longévité des chiens selon la race. Les données se baseraient sur plus de 13000 chiens issus de 14 races différentes... dont le shar-pei. L'espérance de vie moyenne de ces chiens, toutes races confondues, serait de 11 ans (maxi: 23 ans). Pour sa part, le shar-pei partagerait la longévité du bulldog anglais : seulement 6 ans ! C'est peu. La principale cause de décès des chiens, selon cette étude, serait le cancer (27%).

mardi 26 juillet 2011

Aquarelles d'Anita Jeram

En faisant un tour dans une carterie, je suis tombée sur des cartes très sympas. Enfin, moi j'adore ! Ce sont des aquarelles qui, tout en subtilité, apportent cette touche d'émotion qui fait qu'on aime l'art. L'artiste s'appelle Anita Jeram, elle est Anglaise. Voici un petit échantillon de son oeuvre.

Le site de l'artiste : http://www.anitajeram.com/

Be happy cat attack Playtime Mr and Mrs Ready

samedi 16 juillet 2011

Hors série "santé" d'Atout Chien

Dans le numéro hors série d'Atout Chien (juin/juillet 2011) consacré à la santé, quelques races sont passées à la loupe dont le shar-pei.

Article succinct et peu intéressant car plutôt à côté de la plaque. On y apprend par exemple que le shar-pei est "un véritable athlète capable de ce fait de briller dans différentes compétitions sportives". Qu'il soit athlète, je n'en doute pas, que l'on puisse le formater facilement dans les disciplines sportives, c'est beaucoup moins évident. Alors bien sûr, en France, nous avons des shar-pei qui font de l'agility, de l'obéissance et même de la recherche en décombres. Peut-être d'autres disciplines aussi. Et je tire mon chapeau à ceux qui les conduisent. Mais de là à dire qu'il "brille" dans les compétitions sportives, c'est très exagéré ! Si vous tombez sur un chien qui a un bon tempérament et qui est prêt à faire énormément pour travailler avec vous, estimez-vous heureux ! Ce n'est pourtant pas la majorité des cas. Si vous avez eu plusieurs shar-pei, vous savez qu'avec l'un vous allez pouvoir bien travailler mais ce ne sera pas obligatoirement le cas pour les autres. Et là je parle de compétition. Sur trois shar-pei qu'on a entraîné en agility, un seul a eu un niveau (et une motivation) suffisant pour faire des concours. Lors des concours ou entraînements d'obéissance que j'ai fait avec Théo, tous les juges et entraîneurs me faisaient part de leurs condoléances, aucun ne m'a dit : "ah oui, un shar-pei ! ça brille dans différentes compétitions canines !" (rires).

Sur la petite dizaine de lignes consacrées à sa santé, l'article parle de démodécie, d'entropion et de surveillance des plis. Quid de l'insuffisance rénale et de l'amyloïdose ? de la FSF qui est tout de même assez typique de la race ? de la dysplasie, qui n'est pas aussi marginale qu'on voudrait nous le faire croire ? Rien.

La dernière chose qui m'a fait soulever un sourcil (si si j'ai soulevé un sourcil) c'est l'indication de poids. Qui a un shar-pei qui pèse entre 16 et 20kg ? Perso, je n'en ai jamais eu. La fourchette actuelle se situe plutôt autour de 20 et 30kg, femelle comprise.

Bref, les infos doivent dater d'une vingtaine années au bas mot... et encore ! ça fait des années que je ne lis plus Atout Chien et je me rappelle désormais pourquoi.

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