Sharpei "blog" Connection

Etika est une pétasse. Ce n’est pas de sa faute, c’est de la mienne.

Avoir une femelle à la maison ne m’a jamais attiré. Tout d’abord, par mon expérience personnelle, j’ai souvent constaté que les femelles shar-pei avaient un caractère plus irascible que celui des mâles. Ensuite, je pense qu’inconsciemment j’ai toujours voulu être la seule, l’unique femelle de la maisonnée, entourée de mes mâles dévoués (on peut toujours rêver…).

N’empêche qu’Etika est arrivée à la maison. On l’avait gardée une semaine avec l’une de ses sœurs. Elle n’est jamais repartie. Oh ce n’est pas de ma faute, mais celle d’Arnaud. Il est tombé sous le charme de cette rouquine qui le regardait de haut. Cela ne prévalait rien de bon.

En effet, alors que je l’appelais « la pétasse », lui l’appelait « ma chérie ». Rivalité entre filles ? Peut-être bien. J’avoue, elle a su y faire avec moi. Rapidement, j’ai changé mon qualificatif pour celui de « Choupinette ». Avouez que ça sonne mieux. Ça fait gnangnan ? On s’en moque. Toujours est-il qu’au bout de quelques mois elle avait changé de statut et on s’appréciait bien toutes les deux.

Jusqu’à la semaine dernière…

On était vautrés sur le canapé, en regardant la télé. Il y avait Arnaud, Etika et moi. Les mâles étaient couchés ailleurs. Arnaud, qui papouillait sa chienne, se mit à lui susurrer : « ma jolie fleur de Java ».

Mon sang n’a fait qu’un tour ! Pourquoi il disait ça à sa chienne et pas à moi ? Jamais il ne m’avait sorti un truc aussi joli ! Vous l’aurez compris, je lui ai fait une scène (Il faut parfois assumer le fait que quand on est une femme, on a le droit d’être une chieuse…. parfois.)

Choupinette est alors redevenue la Pétasse pendant 3 minutes. Crise de jalousie ? Heu… bin…. On a tous des moments de faiblesse….

Pourquoi « jolie fleur de Java » ? Cela vient du personnage de Gaston Lagaffe qui fredonnait cette chanson : « Riquita, jolie fleur de Java » dans certaines cases de la BD. Vous voulez vraiment l’entendre ? Voici un lien :

http://www.dailymotion.com/video/x9...

Entre-temps, Etika et moi on a fait la paix. Arnaud, lui, sera privé de BD

Le décès de Théo nous a surpris.

C'est vrai qu'il avait des diarrhées chroniques depuis des années mais cela n'avait jamais beaucoup affecté son état général. Ses derniers temps il allait bien. Il était suivi pour un ulcère de la cornée qui avait du mal à cicatriser. Au début du mois d'octobre, il avait eu quelques vomissements pendant 2-3 jours. Comme il y avait une petite épidémie de gastro à ce moment-là on ne s'est pas inquiété. Il y a deux semaines, les selles étaient très liquides, il boudait sa gamelle et commençait à perdre du poids. On a mis ça sur le compte des diarrhées chroniques. Cela a duré 3-4 jours. Juste avant qu'on aille consulter, il a recommencé à dévorer comme quatre et a vite repris ses kilos. Ces derniers jours il mangeait bien, participait aux promenades, était dans son état normal. C'est seulement vendredi matin qu'il a commencé à aller mal.

On a pensé à un cancer. On a pensé à ses diarrhées chroniques qui seraient passées à un stade plus virulent (sachant que leur cause n'a jamais été trouvée). Mais on n'a jamais pensé à ce que le vétérinaire a trouvé : un os. Voici le coupable :

Théo a dû ingérer ce petit os lors d'une promenade. Quand il est passé dans l'intestin, il s'est mal positionné et a fait un trou dans la paroi.

Théo est décédé d'une péritonite suite à la perforation de l'intestin.

On espérait que cette autopsie nous donnerait aussi la cause de ses diarrhées chroniques, mais il n'y avait rien d'autre.

Des prélèvements ont été effectués sur son corps pour participer à la recherche sur l'amyloïdose par Antagène et pour pratiquer le test du rouge congo.

Théo est mort la veille de ses neuf ans et trois mois... exactement comme Shaoxing. Il a certaines coïncidences dont on se passerait bien.

Toujours en forme, toujours accro au confort et toujours roi de la maison.

Depuis l'arrêt des corticoïdes, il reprend petit à petit du museau et des plis.

Les promenades sont parfois une option pour lui car, de temps en temps, il préfère répondre à l'appel du canapé qu'à celui de l'aventure extérieure.

Il délègue certaines fonctions aux plus jeunes (comme le gardiennage) mais reste le garde du corps incontournable de sa maîtresse.

Bon anniversaire Théo !

Y en a marre des poils !

Quand on a plusieurs chiens, on a toujours l'impression qu'il font un relais au poil : quand ça se calme chez l'un, ça commence chez l'autre. L'aspirateur crie son désespoir. A peine on caresse un chien, il pleut des poils ! Car une caresse = 10000 poils par terre.

Voici la moisson après brossage de (seulement) Bao Dai et Edo-San :

Ah il n'est pas fier le Bao !

Une photo de la brosse qu'on utilise : Fool 3e. Très efficace, surtout sur les brush, car sur un poil très court comme celui de Théo c'est moins agréable pour le chien. Sinon les trois autres aiment bien qu'on les brosse avec cet ustensil. C'est le même style que le fameux Furminator... mais en moins cher.

Vous saviez que ça existait un gastro-entérologue pour chien ? Moi, pas.

Hier, nous sommes allés au centre hospitalier vétérinaire Fregis à Arcueil pour en consulter un au sujet des diarrhées chroniques de Théo.

Vu que les résultats des différentes analyses pratiquées au fil des ans n'indiquent rien de particulier, les vétérinaires ont du mal à identifier la cause du problème.

Il y a quelques mois, on a remarqué qu'après une anesthésie, une opération, bref quand Théo prenait un traitement antibiotique, ses selles étaient beaucoup mieux. Avec le véto on a donc décidé de le mettre sous antibios plus longtemps pour voir ce que ça donne. Et ça donne pas mal !

Il y a deux semaines, le véto a souhaité qu'on arrête le traitement pour voir si c'étaient bien les antibiotiques qui régulaient le problème. Patrata ! Les diarrhées reviennent... C'est fou, non ? On a donc dû reprendre les antibios rapidement mais le véto a souhaité qu'on aille consulter un spécialiste. Dont acte.

Après avoir parcouru les différents résultats d'analyses, étudié les différents traitements prescrits et leurs effets, le vétérinaire spécialiste est arrivé à la conclusion qu'il s'agissait d'une (tenez-vous bien) entéropathie répondant aux traitements antibiotiques.

Ca vous laisse sans voix. Moi aussi. C'est typiquement un nom pour une maladie dont on ne connaît rien mais qui a un traitement qui marche. Vous me direz, c'est le principal.

Restait à savoir si on pouvait administrer à Théo des antibiotiques sur du (très) long terme. Il semblerait que ça ne pose pas de problème. En parallèle on va arrêter progressivement l'oro-médrol qui n'apporte rien dans son cas.

Espérons que ce traitement continuera d'être efficace au fil du temps.

Dans le cadre de la maladie inflammatoire chronique des intestins de Théo, le vétérinaire a effectué des biopsies intestinales afin de déterminer plus précisément les causes des diarrhées. Les résultats d'analyse sont plutôt positifs, mais du coup on n'avance pas beaucoup.

Voici le compte rendu d'analyse :

Sharpei ; mâle ; 8,5 ans.

PRÉLÈVEMENT (S) : Biopsies intestinales

HISTORIQUE CLINIQUE : biopsies d'intestin grêle et coliques; diarrhée chronique; épaississement pariétal

L'examen histologique a porté sur 3 fragments biopsiques concernant de la paroi intestinale grêle et du colon, toutes trois de bonne qualité technique.

- L'architecture des organes est reconnaissable et conservée. On y observe les strates bien superposées et organisées de muqueuse (villositaire), glandulaire, de la sous-muqueuse et des couches musculaires.

- La muqueuse apparaît normotypique. Les glandes observées sont bien reconnaissables et bien différenciées: cellules cylindriques et cubiques nettement basophiles (cellules jeunes et actives) serrées les unes contre les autres, polarisées au noyau basal associées à de plus rares cellules caliciformes. Ces dernières sont recouvertes par des villosités également alésionnelles. Le chorion du colon est assiégé par un infiltrat inflammatoire actif lympho-plasmocytaire léger mais non significatif.

- Nous ne notons aucun processus inflammatoire actif, érosif ou ulcéreux ou de lésion de type lymphangiectasie. Absence de colite catarrhale (mucus glandulaire peu abondant).

- Absence de processus néoplasique.

CONCLUSION

- Paroi intestinale grêle et colique histologiquement normales. Infiltrat lympho-plasmocytaire léger et non spécifique du chorion intestinal colique.

- Absence de processus érosif, atrophiant ou inflammatoire actif de la muqueuse.

- Absence de lymphangiectasie. Nous n'avons observé aucune lésion microscopique significative, susceptible d'expliquer les épisodes de diarrhées chroniques. En tout cas, absence de lymphangiectasie sur nos prélèvements.

Toujours dans le cadre de sa MICI (maladie inflammatoire chronique des intestins), Théo a fait une échographie. La première a été faite il y a un peu plus de trois ans et avait révélée des infiltrations lymphoplasmocytaires. Comme ses diarrhées sont plus présentes ces derniers mois, il a été décidé d'en faire une autre. Cela a permis de faire le point sur son état. Au vu des observations, des prélèvements seront effectués cette semaine afin de pouvoir mettre plus précisément un nom sur son (ou ses) affection(s) et décider d'un traitement plus précis.

Selon le compte rendu, il y a deux axes à surveiller : les intestins, bien entendu, mais aussi l'une des glandes surrénales. Cet examen a apporté plus de questions que de réponses, avec l'indication de maladies pas très sympas. Mais comme l'état général de Théo est très bon, on verra ce que diront les biopsies programmées. Il y a, évidemment, eu une évolution depuis l'échographie de 2007 mais, selon le vétérinaire, pas aussi importante qu'on aurait pu s'y attendre.

Voici le résumé du compte rendu :

Anamnèse : diarrhées chroniques (bouseuses) nauséabondes depuis 4 ans.

Examen :

Reins: Absence d'anomalie échographiquement visible. Longueur reins : 6,7 cm

Uretères: RAS

Vessie: RAS

Urètre: RAS

Surrénales: Surrénale gauche d'aspect normal : 5,7 cm. Surrénale droite hypertrophiée (8,2 cm) avec forme conservée. (En 2007: RAS)

Rate: RAS

Foie: RAS

Vésicule biliaire: RAS

Pancréas: RAS

Estomac: RAS (En 2007: épaississement modéré de la paroi, surtout de la sous-muqueuse)

Intestin grêle/colon: Épaississement pariétal sévère (E= 6,2 à 7,5 mm), avec conservation de la structure en couches, surtout de la muqueuse. Péristaltisme +++. Contenu très liquidien au niveau colique. (En 2007: épaississement modéré de la paroi (3 à 3,8 mm) surtout de la sous-muqueuse, par plages)

Nœuds lymphatiques: RAS

Prostate: RAS

Testicules: RAS

Conclusion: Entérocolite sévère, plutôt de type aigüe ou entéropathie exsudative ou lyphangiectasie (lymphosarcome diffus non exclu complètement). Biopsies étagées (colon compris) conseillées. Une surinfection bactérienne par dérèglement de la flore est à envisager. Surrénale droite hypertrophiée (phéochromocytome?).

Ce soir, Shaoxing s'est endormi pour toujours.

En début de semaine on a senti qu'il se traînait et qu'il était affaibli. Le vétérinaire a fait une analyse d'urine et une prise de sang. Les taux d'urée et de créatinine étaient très au-delà de la normale. Les reins étaient en train de lâcher.

Il est resté sous perfusion pendant deux jours. De nouvelles analyses ont été faites, ne laissant aucun espoir. L'examen par échographie a révélé que Shaoxing n'avait qu'un seul rein ou bien un deuxième rein minuscule. Le peu qui lui restait encore intact ne suffisait pas à le maintenir à flot. On a donc pris la décision qui s'imposait.

Il s'est endormi ce soir dans nos bras, à l'âge de neuf ans.

Ça fait mal...

Bao Dai a fêté ses quatre ans.

Chien de compagnie par excellence, il est d'un tempérament calme et jouit d'une excellente santé. Parfois aboyeur, câlin comme pas deux, il ressemble de plus en plus à son père (Théo) en prenant de l'âge : le confort devient un élément primordial !

En promenade, il faut toujours qu'il aille voir ses congénères pour les saluer.... il est pénible ! Mais c'est un brave chien. Il tombe amoureux à chaque fois qu'il rencontre une femelle et devient subitement sourd au rappel. A la maison, c'est un véritable pot de colle. Il reste proche de nous, quitte à s'endormir debout parfois.