Sharpei "blog" Connection

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lundi 4 juillet 2011

Les éclopés du moment

Ces derniers temps, deux vedettes contribuent à l'augmentation du chiffre d'affaires de notre clinique vétérinaire préférée.

Tout d'abord Etika, qui souffre toujours de sa pyodermite malgré deux traitements consécutifs avec deux antibiotiques différents. Quelques jours après l'arrêt du dernier traitement, elle s'est remise à se gratter, jusqu'au sang parfois. Le véto a souhaité lui faire une biopsie estimant que le problème se situe plus profondément dans la peau, avec peut-être une origine allergique.

Etika-pyodermite

Ensuite, c'est Edo-San qui, on ne sait comment, a réussi à se blesser l’extrémité de la queue. En rentrant d'une course, on a vu des gouttes de sang sur les murs et le sol. On a pensé à une bagarre mais personne n'était blessé ! Ce n'est qu'après avoir constaté qu'il y avait encore des traces de sang alors qu'on venait de tout nettoyer qu'on s'est aperçu qu'Edo avait le bout de la queue abîmé. Il n'a pas voulu nous dire comment il s'était fait ça... Mais allez-donc faire un bandage sur un bout de queue ! Une croûte est apparue petit à petit mais ça saignait de temps en temps. Une visite chez le véto lui a permis de ressortir avec un beau bandage ! Ce sera long à cicatriser mais tant que le bandage tient, y a de l'espoir !

Edo-queue Edo-queue2

jeudi 30 juin 2011

Une page se tourne

Après s'être investis pendant des années dans le club canin de notre ville, nous avons décidé de reprendre notre liberté. Nous n'étions plus très motivés pour participer à la vie du club et on n'adhérait pas à la ligne de conduite (ou bien son absence) mollement approuvée dans la mauvaise foi ambiante.

On a toujours pris du plaisir à faire nos cours, le contact avec les adhérents était très enrichissant. On ne regrette en rien notre investissement. On y a passé du bon temps, beaucoup appris, mais il faut savoir mettre un terme aux choses avant qu'elles ne deviennent véritablement désagréables.

Cela va nous laisser un peu de temps libre pour souffler... et penser à d'autres projets.

mercredi 22 juin 2011

Quand le shar-pei était rare

En janvier 1979, le magazine américain Life arborait un shar-pei en couverture. Nos fameux chiens plissés illustraient alors un article succinct sur quelques races rares. Outre le shar-pei y figuraient d'autres races qui sont désormais devenues incontournables de nos jours, comme le jack russell terrier ou le berger australien. D'autres sont restées plus confidentielles comme le chien du pharaon ou le petit chien lion.

Life1979-1

Life1979-2

jeudi 16 juin 2011

Muedusharpei.fr

Y en a marre des poils !

Quand on a plusieurs chiens, on a toujours l'impression qu'il font un relais au poil : quand ça se calme chez l'un, ça commence chez l'autre. L'aspirateur crie son désespoir. A peine on caresse un chien, il pleut des poils ! Car une caresse = 10000 poils par terre.

Voici la moisson après brossage de (seulement) Bao Dai et Edo-San :

collecte de poils

Ah il n'est pas fier le Bao !

Une photo de la brosse qu'on utilise : Fool 3e. Très efficace, surtout sur les brush, car sur un poil très court comme celui de Théo c'est moins agréable pour le chien. Sinon les trois autres aiment bien qu'on les brosse avec cet ustensil. C'est le même style que le fameux Furminator... mais en moins cher.

brosse

jeudi 9 juin 2011

Pub shar-pei (4)

C'est au tour de la marque Céline de mettre en avant notre race de prédilection. Cette campagne de pub n'est pas toute neuve non plus... mais elle a du chien !

Celine-pub1

jeudi 26 mai 2011

Pub shar-pei (3)

Publicité datant de quelques années de la marque de prêt à porter Figure Libre.

Figure libre - pret à porter

mardi 10 mai 2011

Mucinose et pyodermite

C'est une première !

Et oui, c'est la première fois qu'un de nos shar-pei a un problème de peau. Comme quoi ce n'est pas un problème récurrent chez le shar-pei, en tout cas pas plus que dans d'autres races.

Etika nous fait une mucinose (petites bulles de mucine à la surface de la peau). Rien de grave en soi, c'est assez typique de la race et ne demande pas de traitement quelconque. Sauf qu'elle n'arrête pas de chahuter avec son frère, ils se mordillent, se trainent parterre (si si) et du coup les bulles de mucine ont éclaté et une infection s'est déclarée (pyodermite). Gratouillis à foison et peau irritée à certains endroits.

Rendez-vous chez le véto pour confirmation du diagnostic et antibios. Les gratouilles se sont calmées rapidement. Mais le traitement dure un certain temps... à suivre.

mucinose

mucinose2

lundi 25 avril 2011

Congrès du MFEC - dimanche 24 avril

J'avais adoré le livre de Dominique Guillo (« Des chiens et des humains » http://ruedusharpei.free.fr/Biblio/...), j'étais donc très heureuse de pouvoir assister à sa conférence sur la relation humains-chiens. Chercheur en sociologie et anthropologie, il est partisan d'une voie, en science sociale, dont l'objet n'est pas la psychologie de l'homme ou de l'animal mais le lien entre les deux. Le chien est un animal particulier car c'est le premier animal domestiqué qui l'aurait été vers -35000 ans alors que l'agriculture ne se serait développée que vers -9000 ans et que la chèvre et le mouton auraient été domestiqués vers -8000 ans. Le chat, lui, serait apparu il y a -7000 ans environ auprès des humains. Une différence vertigineuse. Le chien a toujours eu une grande variété d'usage, un véritable « couteau suisse »  comme le dit Dominique Guillo ! Reste à savoir si le chien a véritablement été domestiqué par l'homme ou s'il a domestiqué l'homme ! L'ancêtre du chien se serait rapproché petit à petit des campements humains et se serait nourri des déchêts des humains. Le chien aurait un ancêtre commun avec le loup mais ne serait pas un descendant du loup. D'ailleurs le chien peut être considéré comme un animal sauvage. Il n'est pas dénaturé, comme certains le pensent, parce qu'il vit avec les humains, tout simplement parce que sa niche écologique c'est la société humaine ! La vie sociale entre un chien et un humain est très différente de celle entre humains mais ce n'est pas pour ça qu'il n'y a pas de relation sociale. L'anthropomorphisme c'est utiliser de la psychologie humaine pour expliquer le comportement des animaux. Mais le problème n'est pas de savoir si ce sont des catégories humaines ou pas mais de voir si elles ne sont pas utilisées de manière injustifiée. Il peut être aussi compliqué de comprendre un chien que de comprendre un autre humain. Il n'est pas évident que le langage facilite l'accès à l'esprit d'autrui car il n'est pas fiable et constitue un puissant élément de tromperie. Quant à la place du chien dans les sociétés actuelles, on constate que lorsque les sociétés se développent, partout dans le monde, les classes moyennes ont davantage de chiens. Mais on remarque que pour certaines personnes, l'amour des bêtes serait lié à une haine de l'humanité. D'ailleurs les nazis avaient une politique de protection des animaux, qui servait aussi à dévaloriser une partie de la population humaine. La présence du chien en ville n'est pas non plus liée à un repli sur soi et une diminution de la sociabilité car on remarque que ce sont surtout les familles avec enfants qui possèdent un chien. Le chien est aussi un catalyseur social et crée du lien entre humains. L'interrogation finale sera : peut-il exister une culture entre deux espèces différentes ? Cela constitue le prochain chantier du sociologue.

Catherine Collignon, éducateur de chiens de compagnie, nous a fait un exposé rapide (par manque de temps!) mais toujours bien illustré de vidéos de cas pratiques qu'elle a eu en clientèle. Elle a évoqué plusieurs notions dont il faut tenir compte lorsqu'on souhaite interagir avec un chien et l'éduquer correctement. Il faut développer une relation de confiance avec le chien, n'utiliser que la récompense positive ou la punition négative (ce dernier concept n'est pas toujours aisé à visualiser mais la vidéo a bien aidé!), savoir lâcher prise et ne pas être trop exigeant avec son chien, prendre conscience que c'est le chien qui nous indique ce qu'il faut faire (bien l'observer en interagissant avec lui pour savoir comment agir de notre côté) . En fait, comme le souligne Catherine : « nous pouvons tout leur apprendre à partir du moment où nous leur en donnons l'envie » et « l'éducation est et restera une histoire de communication interspécifique. »

Lisa Leicht est praticienne Tellington TTouch, méthode qui, selon elle, favorise des rencontres respectueuses entre les espèces. Elle sert à augmenter le bien-être et gérer le stress, influencer positivement le comportement, établir une communication claire entre l'animal et l'homme, approfondir la relation. Elle améliorerait, entre autre, la capacité d'apprentissage et l'équilibre physique, émotionnel et mental ainsi que la communication. Cette méthode est accompagnée de toute une philosophie qui repose sur la qualité de la relation entre l'humain et l'animal. Il s'agit de massages selon des mouvements précis, qui peuvent être accompagnés d'exercices de guidage ou d'outils particuliers (comme des bandes ou un t-shirt par exemple). En tout cas, ça donne bien envie d'essayer !

Pour clôturer le congrès, Tonio Ruiz, éducateur canin, très impliqué dans la protection animale, présente différents musées du chien. Souhaitant en créer un lui-même pour abriter une grande collection d'objets, c'est avec passion qu'il peut nous parler de ces objets du monde canin d'autrefois ou bien représentant de manière plus ou moins insolite nos compagnons à quatre pattes.

Un congrès de grande qualité, comme toujours ! Rendez-vous en 2013 pour le prochain !

dimanche 24 avril 2011

Congrès MFEC - samedi 23 avril

Le matin, Jennifer Messer, psychologue, éducateur et vétérinaire canadienne nous donne de nombreux indices sur la manière de gérer un cours pour chiots avec succès. Illustré de nombreuses vidéos, son intervention fixe les objectifs, les équipements, la composition et le programme d'une telle classe. Inutile d'investir dans des objets coûteux, le but est de familiariser le chiot avec son environnement et de reproduire ce qu'il est susceptible de retrouver dans son quotidien : bruit fort, obstacles divers, autres chiens, humains plus ou moins bizarres (avec béquilles, parapluie, chapeau, etc.). La liste des « super6 » à inculquer sont : socialisation, morsure inhibée, prévention de la garde de ressources, obéissance à des ordres simples, prévention des problèmes de comportement et aider les propriétaires à voir leur chiot comme normaux et combattre les mythes. Les chiots sont acceptés à partir de 7-8 semaines, à condition d'avoir eu leur première injection de vaccin une dizaine de jours plus tôt. La composition du cours devra tenir compte de l'âge du chiot mais aussi de sa race car il y aura des différences de tempérament. Récompenser les chiots lorsqu'ils agissent bien mais ne pas oublier les maîtres, car on ne peut pas utiliser des méthodes positives sur les chiens sans les utiliser sur les maîtres. Il faut parler positivement et encourager le maître. L'éducateur ne doit pas faire de favoritisme et équilibrer son temps entre chaque équipe, les questions ne nécessitant pas une réponse devant tout le groupe devront attendre la fin du cours. Pour plus de 6 chiots, il est nécessaire d'avoir un assistant. Jennifer Messer donne aussi quelques indices sur la gestion des enfants des clients qui peuvent parfois être pénibles et perturber les cours. Les gens apprenant différemment, il est important d'avoir une explication visuelle, auditive, de faire pratiquer l'exercice et d'avoir un résumé du cours à remettre au client, accompagné de devoirs, car le travail s'effectue surtout à la maison. Il est intéressant de lancer certains jeux pendant le cours qui, non seulement vont remotiver les troupes mais aussi consolider ce qui a été appris. Et bien sûr les sessions de liberté pour les chiots devront être supervisés afin que chaque chiot puisse se sentir le plus à l'aise possible. Plein d'autres informations et idées sympas à mettre en place qui donnent envie de s'y mettre tout de suite !

Pour l'après-midi, on repart dans le domaine scientifique, avec l'intervention du Hongrois Péter Pongracz, éthologue, qui nous fait un exposé brillant de ses recherches sur les vocalisations canines. Il est vrai que les aboiements sont davantage considérés comme une nuisance que comme un sujet scientifique digne d'intérêt. Et pourtant ça l'est ! Les moyens de communication du chien sont chimique, visuel et acoustique. Le premier n'étant pas utilisable par les humains, le deuxième prêtant souvent à confusion, reste le troisième. Il y a eu des expériences sur l'interprétation des aboiements par les humains. Ce qui ressort c'est que plus le son est grave, plus il nous semble agressif et plus l'intervalle entre les aboiements est faible, plus il paraît agressif aussi. Le plus surprenant c'est qu'on obtenait les mêmes résultats que l'humain ait possédé ou non un chien. Même les enfants en dessous de 8 ans parvenaient à reconnaître le contexte de l'aboiement. La conclusion de l'étude serait que les aboiements sont informatifs pour les humains (et les chiens) et qu'ils peuvent résulter de la co-existence chien-humain et servir principalement à la communication interspécifique. Ce qui expliquerait pourquoi le chien conserve ses aboiements en devenant adulte alors qu'ils sont très peu utilisés par les autres canidés sauvages.

L'étude ne cantonne pas aux aboiements puisque Péter Pongracz a aussi travaillé sur les grognements que l'on retrouve principalement dans 3 contextes : menace défensive ou offensive, compétition pour la nourriture, jeu social. Il apparaît alors que le grognement véhicule des informations : taille du chien, état émotionnel et information contextuelle.

Tout ça m'a quasiment donné envie d'enregistrer les aboiements de mes chiens et d'en faire une bibliothèque sonore contextuelle !

vendredi 22 avril 2011

Congrès du MFEC - vendredi 22 avril

On entame la journée avec Dominique Autier Dérian, vétérinaire comportementaliste et éthologue avec le sujet de la discrimination visuelle de l'espèce chez le chien. L'expérience qui a été mise en place est très lourde mais se révèle très intéressante. Savoir si un individu est de son espèce ou pas est un préalable à toute interaction tellement évident qu'on n'y pense pas consciemment. En effet, on interagit différemment si l'individu est un humain ou un mouton par exemple.Les chiens ont une grande variabilité morphologique par rapport aux espèces sauvages donc on peut se demander s'il parvient à reconnaître les individus de sa propre espèce par rapport à d'autres. Pour mener à bien l'expérience, il faut s'assurer que le chien peut procéder à des catégorisations à partir d'images en 2D car il devra choisir entre deux images qui représenteront des rêtes d'animaux sauvages et domestiques, de chiens et d'humains. Et bien figurez-vous que le chien sait reconnaître la tête de ses congénères par rapport à celle d'autres animaux. L'image de la tête constitue donc un stimulus qui permet, à elle seule, la discrimination.

L'intervention de Géraldine Verplancke concernait ses recherches sur la communication homme-chien lors d'un exercice d'agility. La question de départ était de déterminer quelle est l'influence des ordres vocaux et du langage corporel pour guider un chien en mouvement. Après l'analyse de 40 équipes sur un même exerice d'agility simplifié, la conclusion d'impose : on constate de meilleures performances (quel que soit le niveau de compétence de l'équipe) lorsqu'il n'y a pas d'utilisation de la voix et que le maître pointe et regarde l'obstacle. Par contre, l'échec est lié principalement au fait de donner beaucoup d'ordres de direction. Pour sa part, le chien est plus performant lorsqu'il n'aboit pas et qu'il regarde l'obstacle. Or le chien regarde davantage l'obstacle quand son maître est silencieux ! Idem pour les aboiements. Et c'est particulièrement vrai pour les équipes novices en agility. On dirait que les terrains d'agility vont être plus calme !

Séverine Belkhir revient pour nous montrer comment le chien apprend dans un contexte social. Etre un animal social favorise l'apprentissage. Le chien est capable de résoudre une tâche montrée auparavant par l'humain. Il existe différents types d'apprentissage qu'il faut différencier car le chien n'apprend pas uniquement par imitation. A savoir que le chien exécute mieux une tâche lorsqu'il obseve un autre chien effectuer la même tache.

L'après-midi est consacré à la loi sur les chiens dangereux avec l'intervention de Michèle Jeanmart sur son expérience de formation des maîtres et les reflexions de chacun sur le sujet. Jean-Pierre Ollier, éleveur de rottweiler évoque le drame de certains éleveurs de race catégorisés qui ont l'impresson de vendre des chiens qui se retrouvent trop souvent euthanasiés pour rien. Il dénonce aussi l'effet de mode d'une race de chien où tout le monde s'engouffre, produit n'importe quoi, dont des chiens peureux et agressifs qui risquent de mettre la race à l'index.

Daniel Fontana, spécialiste cantonal des affaires canines du canton de Fribourg, en Suisse, nous évoque comment ce canton suisse gère la problématique des chiens dits dangereux. A savoir que depuis 2003, en Suisse, le chien n'est plus un meuble mais un être vivant à respecter. Les lois ont donc dû s'adapter. Désormais on vise au bien-être du chien. Il y a donc interdiction formelle du collier électrique et du collier à pointe. Le collier étrangleur et le collier anti-spray sont uniquement tolérés sous certaines conditions. Quant aux morsures de chien, elles font l'objet d'une déclaration. Il y a un entretien avec le détenteur et la victime, et des mesures sont préconisées, principalement des mesures éducatives. Les 14 races de chiens "listées" n'ont pas besoin de porter la muselière (sauf pour les chiens des touristes!). A noter que les cas de malltraitance sont davantage punis qu'en France et il est possible d'interdire à vie la possession d'un animal. Tout futur détenteur de chien doit suive un cours théorique de 4 heures chez des éducateurs canins formés. A noter qu'il y a un impôt sur le chien en Suisse. Plein de bonnes idées qui sont plus raisonnables que nos lois votés sous le coup de l'émotion et qui ne correspondent à rien de logique.

jeudi 21 avril 2011

Congrès du MFEC - jeudi 21 avril

Le 5ème congrès international du l'éducation et du chien de compagnie se déroule en ce moment à Angers (ville très agréable). C'est un événement incontournable pour tous ceux qui s'intéressent à l'aspect scientifique du chien et son éducation. Vous pensez bien que je n'allais pas rater ça !

Florence Gaunet entame la journée. Chercheuse au Muséum national d'histoire naturelle, elle nous montre l'envers du décor lorsque l'on est éthologue. Tout d'abord, il faut poser une question, quitte à la reformuler après avoir étudié toute la bibliographie sur le sujet, bibliographie essentiellement en anglais et onéreuse soit dit en passant. Ensuite il va falloir imaginer une expérience qui pourra répondre à cette question, choisir les "cobayes", tout mettre en place, pour finalement observer, collecter les informations, les organiser, les analyser et les interprêter. Beaucoup plus de temps passé en paperasse qu'en observation ! Pour un résultat qui peut nous paraître, à nous personne lambda possédant un chien, évident et conforme à ce qu'on pouvait interprêter de notre vie quotidienne aux côtés de notre compagnon. Oui mais voilà, le chercheur fait preuve d'une rigueur scientifique qui va cautionner et valider ces observations. Et des études sur le comportement du chien il n'y en a pas beaucoup ! Le chien fait tellement partie de notre quotidien qu'il intéresse peu les chercheurs. L'animal sauvage attire davantage les faveurs de l'éthologue.

La deuxième conférence de la matinée était menée par la volontaire Geneviève Bernardin qui s'interrogeait sur la place du chien en ville. Ses actions en partenariat avec la communauté urbaine de Lyon sont variées (promenades canines, activités chiens-enfants, place du chien dans les transports en commun...) et montrent sa volonté de ne pas cloisonner la ville mais au contraire l'ouvrir à tous. Sous le concept attirant et en vogue de "politique du vivant en ville", il s'agit de transformer nos villes en lieu d'échange et de complémentarité entre l'humain, l'animal et le végétal. Il faut des espaces ouverts où tout le monde puisse se cotoyer. Il est important aussi de renouer le lien entre enfants et chiens, qu'ils puissent se rencontrer librement. Il faut intégrer les animaux au tissu urbain et non les mettre de côté. Ce sont des idées qu'il n'est pas facile de mettre en place tellement il y a de méfiance envers les chiens qui, dans l'esprit de certains citoyens, ne représentent que des nuisances (les fameuses déjections canines !). C'est une démarche pluridisciplinaire faisant appel à tous les acteurs du tissu urbain mais l'évolution semble déjà en marche dans certaines communes. Et c'est tant mieux !

L'après-midi, c'est Séverine Belkhir qui nous a parlé du bien-être en collectivité canine.Même si cela concerne principalement les refuges (ou les élevages), l'observation du bien-être de l'animal se fait aussi chez soi. Doctorante en éthologie, elle étudie l'organisation sociale dans des groupes de chiens vivant en refuge et fait partie de l'équipe du refuge de l'AVA (Aide aux vieux animaux).

Pour évaluer le bien-être du chien, il faut savoir quels sont ses besoins, quels sont les indicateurs de mal être, les comportements normaux, ceux qui sont anormaux, etc. Sachant qu'il y aura une variabilité d'un individu à l'autre. Par exemple certains chiens pourront être stressés par la présence d'un humain ou d'un autre chien dans leur enclos alors que d'autres seront au contraire plus apaisés. Les signaux de stress devront être reconnus pour déterminer quels sont les agents stresseurs. Puis, afin de favoriser le bien-être de l'animal, on va pouvoir aménager l'environnement : aménagements "animés" (congénères, humains...), aménagements "inanimés" (aliments à rechercher, jouets, plateformes...). Les mentalités évoluent et la notion de "bien-être" creuse son chemin et commence timidement à être prise en compte par nos politiques.

Voilà pour aujourd'hui !

mardi 12 avril 2011

Entéropathie répondant aux traitements antibiotiques

Vous saviez que ça existait un gastro-entérologue pour chien ? Moi, pas.

Hier, nous sommes allés au centre hospitalier vétérinaire Fregis à Arcueil pour en consulter un au sujet des diarrhées chroniques de Théo.

Vu que les résultats des différentes analyses pratiquées au fil des ans n'indiquent rien de particulier, les vétérinaires ont du mal à identifier la cause du problème.

Il y a quelques mois, on a remarqué qu'après une anesthésie, une opération, bref quand Théo prenait un traitement antibiotique, ses selles étaient beaucoup mieux. Avec le véto on a donc décidé de le mettre sous antibios plus longtemps pour voir ce que ça donne. Et ça donne pas mal !

Il y a deux semaines, le véto a souhaité qu'on arrête le traitement pour voir si c'étaient bien les antibiotiques qui régulaient le problème. Patrata ! Les diarrhées reviennent... C'est fou, non ? On a donc dû reprendre les antibios rapidement mais le véto a souhaité qu'on aille consulter un spécialiste. Dont acte.

Après avoir parcouru les différents résultats d'analyses, étudié les différents traitements prescrits et leurs effets, le vétérinaire spécialiste est arrivé à la conclusion qu'il s'agissait d'une (tenez-vous bien) entéropathie répondant aux traitements antibiotiques.

Ca vous laisse sans voix. Moi aussi. C'est typiquement un nom pour une maladie dont on ne connaît rien mais qui a un traitement qui marche. Vous me direz, c'est le principal.

Restait à savoir si on pouvait administrer à Théo des antibiotiques sur du (très) long terme. Il semblerait que ça ne pose pas de problème. En parallèle on va arrêter progressivement l'oro-médrol qui n'apporte rien dans son cas.

Espérons que ce traitement continuera d'être efficace au fil du temps.

Théo-enteropathie

dimanche 3 avril 2011

Conférence en Normandie

Un week end de séminaire en comportement canin aura lieu les 21 et 22 mai 2011 en Normandie.

Le samedi 21 mai, la conférencière sera Johanne Parent (Canada).

Les sujets abordés : le besoin social du chien, la vie de meute, la vie de groupe, l’influence des cycles hormonaux sur le groupe, les rencontres au parc (chiens inconnus), les bagarres, les problèmes du comportement directement lié aux propriétaires du chien, les troubles obsessifs compulsifs (TOC).

Le dimanche 22 mai, la conférencière sera Marie Charlier (Belgique).

Les thèmes : meutes urbaines ayant contact avec l'humain et meutes de périphérie, meutes familiales et meutes sociétales, les codes canins en meute, les conflits, le territoire, les bagarres, etc.

Lieu du séminaire : hôtel Acropole de Bernay dans l'Eure.

Pour l'inscription et les infos complémentaires, prenez contact avec Véronique Valy. Voici son site : http://www.chien-education-elevage....

Et si vous aimez en apprendre toujours plus, n'oubliez pas le congrès du MFEC : /index.php?post/2011/01/28/Congr%C3...

mercredi 23 mars 2011

Progrès dans la recherche sur la fièvre familiale du shar-pei

Pourquoi un tel enthousiasme dans le milieu du shar-pei ces derniers jours ? Les recherches menées depuis quelques années sur la fièvre familiale du shar-pei se traduisent par des résultats intéressants.

En effet, l'acide hyaluronique (ou hyaluronane) qui est à l'origine de la peau épaisse et des plis du shar-pei, joue un rôle important dans la maladie. Lorsqu'il est endommagé, il peut "alerter" l'organisme d'un danger et le pousser ainsi à produire une réponse inflammatoire exagérée pouvant s'exprimer par des fièvres.

L'étude publiée récemment confirme que la présence de multiples copies du même gêne provoque la production d'acide hyaluronique. Tous les shar-pei possèdent au moins une copie supplémentaire, mais plus il y a de copies, plus il y a de hyaluronane, et plus il y a de risque qu'il se dégrade, menant ainsi à un état inflammatoire qui peut favoriser l'amyloïdose.

Un test génétique devrait voir le jour prochainement, reposant sur cette mutation, et permettant d'identifier les chiens qui seraient les plus à risque afin, éventuellement, de les écarter de la reproduction mais aussi de mieux agir préventivement sur leur santé.

Reste à connaître le mode de transmission de cette particularité génétique. Il y a encore du travail, mais le principal c'est d'avancer !

Voici l'article original (anglais) : http://www.plosgenetics.org/article...

mardi 15 mars 2011

Option pré-lavage !

Vous aussi ça vous agace les grains de riz collés à la cuillère en bois, la sauce scotchée au fonds de l'assiette et tous ces petits débris alimentaires que vous retrouvez à la fin du cycle de lavage de votre lave-vaisselle comme enrobé d'une fine pellicule de produit de rinçage... et que vous devez relaver à la main ?

Ne vous inquiétez plus, on a la Théo-solution ! Mieux qu'un cycle de pré-lavage car beaucoup plus écologique. En effet, vous gaspillez moins d'eau et économisez une croquette ou deux.

Voici Théo (l'initiateur du programme) à l'oeuvre :

pre-lavage1

Lorsque le chantier est plus important que prévu, il sait faire appel à de la main d'oeuvre (Edo-San) :

pre-lavage2

Voire embaucher une intérimaire (Etika) :

pre-lavage3

Bon, ne laissez pas trop traîner les couteaux et assurez-vous tout de même que votre lave-vaisselle lave bien après le passage de toutes ces langues rapeuses ;-)

mardi 22 février 2011

Compte rendu d'analyse des biopsies intestinales de Théo

Dans le cadre de la maladie inflammatoire chronique des intestins de Théo, le vétérinaire a effectué des biopsies intestinales afin de déterminer plus précisément les causes des diarrhées. Les résultats d'analyse sont plutôt positifs, mais du coup on n'avance pas beaucoup.

Voici le compte rendu d'analyse :

Sharpei ; mâle ; 8,5 ans.

PRÉLÈVEMENT (S) : Biopsies intestinales

HISTORIQUE CLINIQUE : biopsies d'intestin grêle et coliques; diarrhée chronique; épaississement pariétal

L'examen histologique a porté sur 3 fragments biopsiques concernant de la paroi intestinale grêle et du colon, toutes trois de bonne qualité technique.

- L'architecture des organes est reconnaissable et conservée. On y observe les strates bien superposées et organisées de muqueuse (villositaire), glandulaire, de la sous-muqueuse et des couches musculaires.

- La muqueuse apparaît normotypique. Les glandes observées sont bien reconnaissables et bien différenciées: cellules cylindriques et cubiques nettement basophiles (cellules jeunes et actives) serrées les unes contre les autres, polarisées au noyau basal associées à de plus rares cellules caliciformes. Ces dernières sont recouvertes par des villosités également alésionnelles. Le chorion du colon est assiégé par un infiltrat inflammatoire actif lympho-plasmocytaire léger mais non significatif.

- Nous ne notons aucun processus inflammatoire actif, érosif ou ulcéreux ou de lésion de type lymphangiectasie. Absence de colite catarrhale (mucus glandulaire peu abondant).

- Absence de processus néoplasique.

CONCLUSION

- Paroi intestinale grêle et colique histologiquement normales. Infiltrat lympho-plasmocytaire léger et non spécifique du chorion intestinal colique.

- Absence de processus érosif, atrophiant ou inflammatoire actif de la muqueuse.

- Absence de lymphangiectasie. Nous n'avons observé aucune lésion microscopique significative, susceptible d'expliquer les épisodes de diarrhées chroniques. En tout cas, absence de lymphangiectasie sur nos prélèvements.

vendredi 18 février 2011

Si...

Si tu commences ta journée sans caféine,
Si tu es toujours joyeux, et que tu ne connais pas la souffrance,
Si tu ne te plains jamais et que tu n'ennuies jamais les gens avec tes tracas,
Si tu es capable de manger toujours la même chose et d'aimer cela,
Si tu comprends que parfois tes proches sont trop occupés pour t'accorder du temps,
Si tu es capable de passer l'éponge sur les reproches injustifiés de tes proches,
Si tu es capable d'accepter les critiques et les accusations sans animosité,
Si tu traites équitablement tous tes amis, qu'ils soient riches ou pauvres,
Si tu ne mens jamais,
Si tu n'as pas besoin de médicaments pour combattre le stress,
Si tu es capable de te détendre sans alcool,
Si tu es capable de dormir sans somnifères,
Si tu peux affirmer qu'en toute honnêteté, tu n'entretiens aucun préjugé au regard de la religion, de la couleur, de l'orientation sexuelle ou de la politique,

Alors ton cerveau est aussi développé que celui de ton chien.

-Anonyme-

lundi 14 février 2011

Amyloïdose pour Shaoxing

Nous avons reçu les résultats du laboratoire d'anatomie pathologique vétérinaire pour Shaoxing. Voici le compte rendu :

Historique clinique : insuffisance rénale terminale. Suspicion d'amyloïdose.

Prélèvements : rein, rate, foie, pancréas

Rate :
Absence de lésion.

Foie :
Absence de lésion.

Pancréas :
Les composantes du pancréas endocrine sont normales. Les îlots de Langerhans sont assez peu nombreux sur les régions examinées ; leur aspect est normal (absence de lésion inflammatoire lymphoïde notamment).

Reins :
Les deux prélèvements présentent des aspects histologiques comparables. On y repère des trajets fibreux radiés s'étendant de la zone médullaire jusqu'à la capsule. Ces trajets peuvent contenir des petits foyers lymphoïdes périvasculaires.
Les tubes urinaires sont encombrés par des cylindres protéiques acidophiles et hyalins. L'épithélium urinaire peut être atrophié. Les glomérules possèdent un floculus contenant de multiples dépôts hyalins acidophiles localement confluents, pouvant dans les stades ultimes entraîner une occlusion complète du glomérule. Dans la zone médullaire, les tubes collecteurs sont souvent gainés par des dépôts hyalins et acidophiles identiques à ceux des glomérules.
Ces dépôts apparaissent congophiles et biréfringents en lumière polarisée sur des sections additionnelles colorées par la méthode au rouge Congo.

CONCLUSION :
Absence de lésion hépatique, splénique ou pancréatique.
Amyloïdose glomérulaire multicentrique et médullaire avec protéinurie.

lundi 7 février 2011

L'échographie de Théo

Toujours dans le cadre de sa MICI (maladie inflammatoire chronique des intestins), Théo a fait une échographie. La première a été faite il y a un peu plus de trois ans et avait révélée des infiltrations lymphoplasmocytaires. Comme ses diarrhées sont plus présentes ces derniers mois, il a été décidé d'en faire une autre. Cela a permis de faire le point sur son état. Au vu des observations, des prélèvements seront effectués cette semaine afin de pouvoir mettre plus précisément un nom sur son (ou ses) affection(s) et décider d'un traitement plus précis.

Selon le compte rendu, il y a deux axes à surveiller : les intestins, bien entendu, mais aussi l'une des glandes surrénales. Cet examen a apporté plus de questions que de réponses, avec l'indication de maladies pas très sympas. Mais comme l'état général de Théo est très bon, on verra ce que diront les biopsies programmées. Il y a, évidemment, eu une évolution depuis l'échographie de 2007 mais, selon le vétérinaire, pas aussi importante qu'on aurait pu s'y attendre.

Voici le résumé du compte rendu :

Anamnèse : diarrhées chroniques (bouseuses) nauséabondes depuis 4 ans.

Examen :

Reins: Absence d'anomalie échographiquement visible. Longueur reins : 6,7 cm

Uretères: RAS

Vessie: RAS

Urètre: RAS

Surrénales: Surrénale gauche d'aspect normal : 5,7 cm. Surrénale droite hypertrophiée (8,2 cm) avec forme conservée. (En 2007: RAS)

Rate: RAS

Foie: RAS

Vésicule biliaire: RAS

Pancréas: RAS

Estomac: RAS (En 2007: épaississement modéré de la paroi, surtout de la sous-muqueuse)

Intestin grêle/colon: Épaississement pariétal sévère (E= 6,2 à 7,5 mm), avec conservation de la structure en couches, surtout de la muqueuse. Péristaltisme +++. Contenu très liquidien au niveau colique. (En 2007: épaississement modéré de la paroi (3 à 3,8 mm) surtout de la sous-muqueuse, par plages)

Nœuds lymphatiques: RAS

Prostate: RAS

Testicules: RAS

Conclusion: Entérocolite sévère, plutôt de type aigüe ou entéropathie exsudative ou lyphangiectasie (lymphosarcome diffus non exclu complètement). Biopsies étagées (colon compris) conseillées. Une surinfection bactérienne par dérèglement de la flore est à envisager. Surrénale droite hypertrophiée (phéochromocytome?).

vendredi 28 janvier 2011

Congrès du MFEC 21-24 avril 2011

L'édition 2011 du congrès international de l'éducation et du comportement de l'animal de compagnie se tiendra à Angers du 21 au 24 avril.

Le programme est, comme toujours, très alléchant : comportement animal, relation humain/chien, expériences pédagogiques...

Voici le programme et le bulletin d'inscription : congrès CIEC 2011

On en apprend toujours énormément lors de ces conférences. Alors, bien entendu, j'y serai !

Pour plus d'infos, visitez le site http://www.congresmfec.com/

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